Jeudi 20 mars 1997, lors de l’émission " Le Libre journal de Claude Giraud " diffusée en direct sur Radio Courtoisie de 18 h à 21 h, Pierre de Villemarest a déclaré que " les chambres à gaz n’avait pas existé ", qu’il assumait son propos et acceptait l’éventualité d’un procès, auquel il ferait venir " des témoins du monde entier (...) y compris d’Allemagne ". Quelques minutes plus tard, réagissant à un message d’un auditeur saluant son " courage ", il revenait sur son propos et précisait que " les chambres à gaz n’ont pas existé, il n’y a eu que des essais de chambre à gaz ". Suite à une seconde intervention d’un auditeur, il contesta également " le chiffre de six millions de morts ". Il précisa aux auditeurs qu’il reviendrait sur ces sujets lors de la conférence qu’il organisait le 26 mars, à l’espace Chaillot-Galliera, et qu’il y apporterait les documents prouvant ses assertions.

Lors de la même émission, il affirma également que le régime communiste avait fait plus de soixante millions de morts en URSS.

Cette émission fut rediffusée le vendredi matin de 2 h à 5 h, puis de 7 h 30 à 10 h 30, amputée des trois passages négationnistes.

[Ce " libre journal " est animé par l’équipe du " bimensuel catholique et national " Monde & Vie, dirigé par Mme Claude Giraud, et dont le comité de rédaction est composé de Danièle Martin, Pierre de Place, et Pierre de Villemarest. Ce journal, très proche des lefebvristes, est fortement marqué par la personnalité de Pierre Faillant de Villemarest. Ce dernier, ancien membre du SDECE et de l’OAS, puis journaliste au service Étranger de l’AFP, est l’éditeur d’une lettre confidentielle reprenant les thèses des milieux isolationnistes du renseignement militaire américain. Selon lui, les nations chrétiennes seraient en danger depuis que les États-Unis seraient dirigés par une coalition secrète alliant juifs, franc-maçons et communistes.

Des passerelles se multiplient entre conspirationnistes et négationnistes, notamment autour du " Groupe des historiens indépendants ", et plus particulièrement de la " Section chrétienne des Historiens Indépendants ", baptisée " Sursum Corda ". Ainsi, Thomas Molnar, qui rédige la dernière page de Monde & Vie, est également collaborateur du Groupe des historiens indépendants.]