Les drames de l’Ordre du temple solaire (OTS) restent dans les mémoires comme étant l’aboutissement absurde et mortel d’une dérive sectaire : La Suisse en 1994, la France en 1995 et le Canada en 1997. Certains "spécialistes", que la chronologie des faits ne troublent aucunement, y ont même vu la conséquence d’une attention grandissante des pouvoirs publics.
La logique ésotérique dans laquelle s’étaient placés les "responsables " de ce groupe devait donc conduire à une issue fatale par trois fois.
Ces faits ont entraîné des investigations fort longues sur la mouvance qui gravitait autour des personnages centraux. Si l’instruction menée en Suisse n’a pas eu de suite à ce que l’on peut savoir par la presse, celle conduite en France vient d’être transmise au Parquet de Grenoble pour réquisitions définitives.
Il ressort cependant de ce qui se dit dans l’entourage de ceux qui sont chargés de ces investigations, que ce drame peut se reproduire à tout moment, et que l’organisation dite "Ordre du temple solaire" n’est pas morte.
Se pose dès lors la question de sa nuisance potentielle au vu des leçons du passé, et il convient dans ces conditions d’étudier les mesures appropriées qu’il conviendrait de prendre préventivement dans le respect des lois de la République.
Il ressort des renseignements fournis à la MILS que l’OTS serait peut-être en France un groupement de fait. Ceci n’exclut nullement que puissent être prises à son encontre des mesures coercitives visant les personnes morales de droit ou de fait se comportant en bande armée ou en milice privée.
Mais au-delà, la menace que fait peser cette organisation, qui a été capable de conduire à la mort dans le cadre de séances sur lesquelles la lumière n’a pas été encore faite complètement et publiquement, oblige, même en l’absence de condamnations pénales, à prendre en considération le danger qui pèse sur des mineurs et des adultes en état de faiblesse ou d’ignorance, catégories que les pouvoirs publics ont spécialement le devoir de protéger.
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