26 - 29 novembre 1997)
Le Comité national de vigilance (CNV) est né en septembre 1996 de la volonté de cinq partis politiques de réfléchir et d’agir ensemble contre le racisme, la xénophobie et la poussée de l’extrême droite.
Très vite, le Comité national s’est élargi à quarante-cinq organisations politiques, syndicales et associatives couvrant l’ensemble du champ progressiste.
En cela, le Comité national de vigilance est le premier grand collectif antifasciste à avoir vu le jour depuis 1936.
Lieu d’échanges et de réflexion, cadre unitaire d’action, il permet de structurer et de faire avancer la lutte contre l’extrême droite en France.
Le Comité national de vigilance fonctionne et agit dans sa forme actuelle depuis janvier 1997.
Lors des forums citoyens et de la manifestation nationale du 29 mars 1997 à Strasbourg, des premières rencontres avec des collectifs de lutte contre l’extrême droite dans le Sud-Est ont eu lieu.
Le Comité national de vigilance s’est alors engagé à aller dans chaque ville gérée par le Front national, à la rencontre des comités locaux ou des associations qui le souhaiteraient.
Sans esprit partisan, sans prosélytisme et sans a priori, le Comité national a souhaité organiser ces rencontres pour permettre avant tout à l’ensemble des acteurs locaux de s’exprimer, le plus librement possible, parfois assez vertement aussi, sur leur vie quotidienne dans les municipalités FN, sur ce qui méritait d’être davantage mis en lumière, sur l’évolution de l’attitude de ces municipalités au fil des mois, sur les constats citoyens qui pouvaient être faits, sur les possibilités de réactions, sur les besoins et les revendications associatives.
Le Comité national s’est engagé à tirer de ces rencontres un rapport détaillé, et à le communiquer non seulement aux organisations concernées et aux médias, mais encore aux plus hautes autorités de l’État, dont plusieurs sont à l’origine de la création du Comité national de vigilance, afin d’appeler leur attention sur certaines urgences et sur des situations de blocages, politiques ou administratifs, sur lesquelles ces autorités seraient susceptibles d’agir avec efficacité.
Le présent rapport a été rédigé avec ce seul objectif, loin de tout esprit polémique.
Certains ont pu être surpris de voir Nice figurer dans ce rapport. Pour les membres du Comité, l’histoire récente de la ville, l’action quotidienne de la municipalité, la personnalité de son maire, sont autant d’éléments permettant d’identifier Nice comme une ville gérée par des élus d’extrême droite ou qui en sont proches.
Ont participé à la rédaction celles et ceux qui ont constitué la délégation du Comité national de vigilance :
— Jean-Luc Bennahmias, Les Verts, Réseau Voltaire.
— Alain Callès, MRAP, Réseau Voltaire.
— Serge Jakobowicz, Parti socialiste.
— Michel Laurent , Ras l’Front.
— Valérie Loizon, Fédération nationale des Francas.
— Sébastien Moreau, Le Manifeste contre le Front national.
— Hélène Orain, SOS Racisme.
— Christian Piquet, Ligue communiste révolutionnaire.
— Jean-Claude Ramos, Réseau Voltaire.
— Jean-Marc Sabathé, Parti radical de gauche, coordinateur du Comité national.
— Christine Thomas, CADAC.
Rapport du Comité national de vigilance contre l’extrême droite
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