" Je ne peux que me féliciter de l’émergence des idées de la "nouvelle droite" dans l’espace homosexuel".
Guillaume Faye
Pour diffuser leurs idées au sein de la minorité homosexuelle, les extrêmistes y ont placé des relais, ou ont retourné des leaders établis. Les personnalités que nous présentons ci-dessous ont en commun de disposer d’une image de marque positive, souvent fortement ancrée à gauche, en vertu du dévouement à la chose publique dont ils ont pu faire preuve. Néanmoins, ils ont également en commun d’avoir facilité l’implantation de l’extrême-droite dans la minorité homosexuelle, et d’en avoir banalisé certains discours, assimilés à de simples opinions.
Les adhérents des associations dans lesquelles ils militaient ne sauraient être tenus pour solidaires de leurs prises de position, alors qu’ils ont été souvent victimes de leur naïveté.
Guy Bondar :
Associé du pasteur ex-baptiste Joseph Doucé, il créa une association d’abord intitulée "Autre Europe", puis déposée sous la dénomination Autres cultures. Exploitant sous ce nom une librairie, il assura la diffusion en magasin et par correspondance des revues et publications de Michel Caignet dans le milieu gay. Il est aujourd’hui employé d’une agence de voyages à Amsterdam.
Claude Courouve :
Docteur de 3° cycle en philosophie, psycho-pédagogue, auteur de divers ouvrages sur l’histoire et le vocabulaire de l’homosexualité, collaborateur de l’Encyclopedia Universalis, rédacteur prolixe et régulier de Gaie France Magazine . Il a fourni la caution érudite aux théories élitistes de GFM.
Joseph Doucé :
Grand-maître et fondateur de l’Ordre des Chevaliers de l’horloge, une société secréte d’extrême-droite. Joseph Doucé fut démasqué et exclu de la Grande Loge de France, et de l’Église baptiste dont il était pasteur. Il constitua, en tant que pasteur, mais en marge de l’Église baptiste, une Église dissidente : le Centre du Christ libérateur (CCL). Il fonda ou contrôla une kyrielle d’associations : L’association littéraire Rolande Aurivel, Les Éditions du libre arbitre, Les Éditions lumière et justice, Les Éditions Walter Rauchenbuch etc.
Plus ou moins à l’insu de ses adeptes, il entretint d’évidentes relations avec certains groupes d’extrême-droite tout en dénonçant le néo-paganisme des nazis et en reconnaissant la Shoah. Proche du MSI-DN, le parti fasciste italien, il décrivit dans sa revue cette organisation comme "un mouvement (qui) accepte tous ceux qui ont besoin d’être aidés, indépendamment de leurs convictions politiques ou religieuses". Il prit la défense de Rudolf Hess et diffusa un ouvrage apologétique du pasteur Gabel. Il collabora avec un militant nazi connu, Johannes Werres, qui écrivait par ailleurs dans Gaie France. Il favorisa la création d’un groupe de juifs gays, le Beith Haverim, pour faciliter les travaux d’un ex-israëlite, le Dr. Georges Valensin, auteur d’un ouvrage antisémite, La vie sexuelle juive.
Il géra le fichier des "abonnements" de Gaie France Magazine.
Il fut assassiné mystérieusement en juillet 1990.
Michel Guillou :
Président de l’association Positifs dont il a pris le contrôle en 91, il s’est engagé "contre l’importation inhumaine et inadaptée de malades étrangers HIV2 (dans les hôpitaux français) comme si les nôtres ne suffisaient pas. (Et) contre la présence de trop de médecins étrangers et non compétents dans les hôpitaux". Positifs rédige une importante chronique "info-sida" dans Gaie France Magazine depuis février 93.
Patrick Guillou :
Il fonda les "Gais PTT", sous les auspices de l’ex-pasteur baptiste Joseph Doucé, puis participa à un centre inter-associatif gay, "l’Escargot", avec Michel Meignez.
Il est aujourd’hui gérant des Éditions de la flamme païenne, propriétaire de la marque commerciale "Gaie France", et vit à Montpellier.
Jean-Claude Hirschi :
Militant "anarchiste de droite", il créa de nombreuses associations homosexuelles dont "Rütli" et la "Fédération Agora". Il assura une rubrique régulière dans Gai Pied Hebdo, consacrée à l’emploi, et milita à Homosexualités et socialisme (HeS), une association proche de Jean-Pierre Chevénement. Il multiplia les tentatives de rapprochement avec Lesbia.
Simultanément, il avait créé un groupuscule néonazi, le Mouvement européen radical (JO 03.05.89). Dans son manifeste, celui-ci prônait l’abrogation de la Déclaration des Droits de l’homme de 1789. Et affirmait que "les hommes et les femmes ne sont ni libres, ni égaux, tant en droits qu’en devoirs" et que "les collectivités nationales ne le sont pas non plus".
Il est mort des suites d’un sida le 28 mars 1991.
Alain Leroi :
Surnommé "Jeanne d’Arc", il collabora occasionnellement à Gaie France Magazine, tout en participant au centre inter-associatif, l’Escargot, avec Patrick Guillou et Michel Meignez, puis à l’association des Juristes Gais (JO 08.10.86) et à la RHIF avec Vincent Legret.
Il est mort des suites d’un sida le 29 mai 1991.
Vincent Legret :
Fondateur et président de la RHIF (Rencontre des homosexualités en Ile-de-France ; JO 18.11.81) et des Juristes Gais, président d’honneur du Collectif pour le contrat d’union civile. Il prit publiquement la défense successive de Michel Caignet et de Joseph Doucé. Il revendiqua l’exclusion des sidéens dans des "sidatorium", et l’emploi du mot "sidaïque" pour les désigner.
Il est lui-même mort des suites d’un sida le 18 mai 1992
On notera que toutes les personnes citées sont de sexe masculin. Il semble que Michel Caignet et ses amis aient totalement échoué -mais ont-ils véritablement essayé ?- dans leur tentative de contrôle des organisations lesbiennes.
(c) Projet Ornicar, juillet/aout 1993
L’infiltration néofasciste et néonazie dans la minorité gay
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