Mes chers compatriotes,
Les opérations militaires viennent de commencer en Irak. La France regrette cette action engagée sans l’aval des Nations Unies. Et je souhaite que ces opérations soient les plus rapides et les moins meurtrières possible et qu’elles ne conduisent pas à une catastrophe humanitaire.
Jusqu’au bout, la France, avec bien d’autres pays, s’est efforcée de convaincre que le nécessaire désarmement de l’Irak pouvait être obtenu par des voies pacifiques.
Ces efforts n’ont pas abouti. Quelle que soit la durée de ce conflit, il sera lourd de conséquences pour l’avenir.
Mais la France, fidèle à ses principes - primauté du droit, équité, dialogue entre les peuples et respect des autres -, continuera à agir pour que les crises qui ensanglantent ou menacent le monde trouvent des solutions justes et durables dans l’action collective, c’est-à-dire dans le cadre des Nations Unies, seul cadre légitime pour construire la paix, en Irak comme ailleurs.
C’est pourquoi, demain, il nous faudra nous retrouver, avec nos alliés, avec toute la communauté internationale, pour relever ensemble les défis qui nous attendent.
De même, la France ne se résigne pas à ce que l’Europe reste inachevée. L’Europe doit prendre conscience de la nécessité d’exprimer sa propre vision des problèmes du monde et de soutenir cette vision par une défense commune crédible. C’est à la réalisation de cette ambition, au service de la paix et de la prospérité, que la France appelle ses partenaires de l’Union Européenne comme ceux qui vont y adhérer.
J’ai demandé au Premier ministre de réunir aujourd’hui le Gouvernement. Sous son autorité, les pouvoirs publics mettent en oeuvre les dispositions que la situation exige. Qu’il s’agisse de la sécurité, de l’économie ou de notre cohésion nationale, je veux vous dire que nous sommes vigilants et entièrement mobilisés.
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