José, merci beaucoup pour votre hospitalité. Vous avez fait un
excellent travail malgré le court préavis. Et c’est un honneur pour
moi de me trouver à vos côtés et au côté de deux autres amis alors que
nous oeuvrons pour une grande cause, c’est-à-dire la paix et la
sécurité dans ce monde.

Nous avons eu une très bonne discussion. Nous nous sommes beaucoup
entretenus par téléphone et il était bon que nous nous retrouvions
pour discuter. Nous avons conclu que demain sera un moment de vérité
pour le monde. Beaucoup de pays ont professé leur attachement à la
paix et à la sécurité. Et maintenant, ils doivent démontrer cet
attachement à la paix et à la sécurité de la seule façon qui soit
efficace : en appuyant le désarmement immédiat et inconditionnel de
Saddam Hussein.

Le dictateur irakien et ses armes de destruction massive sont une
menace à la sécurité des nations libres. Il représente un danger pour
ses voisins. Il est un parrain du terrorisme. Il est un obstacle au
progrès au Proche-Orient. Depuis des décennies, il est le cruel
oppresseur du peuple irakien.

Il y a quinze ans aujourd’hui Saddam Hussein a lancé une attaque aux
armes chimiques contre le village irakien de Halabja. En donnant un
seul ordre, le régime irakien a sans pitié ni remord tué des milliers
d’hommes, de femmes et d’enfants. Saddam Hussein a prouvé qu’il était
capable de n’importe quel crime. Nous ne pouvons permettre que ses
crimes s’étendent aux quatre coins du monde.

La tuerie fait partie du passé de Saddam Hussein. Il possède les armes
de destruction massive. Comme condition à la fin de la guerre du Golfe
il y a plus de dix ans, il avait consenti à désarmer l’Irak de ces
armes. Les Nations unies, par la résolution 1441, avaient décidé que
l’Irak était et demeurait en violation substantielle des obligations
qu’il aurait dû respecter depuis longtemps, avaient exigé une fois de
plus le désarmement complet et immédiat de l’Irak et avaient rappelé
les graves conséquences auxquelles il s’exposait s’il continuait à
manquer à ses obligations. Cette résolution a été approuvée à
l’unanimité et sa logique est incontournable. Ou bien le régime
irakien désarme par lui-même ou bien il sera désarmé par la force. Or,
le régime n’a pas désarmé.

Une action visant à éliminer la menace irakienne permettrait aussi au
peuple irakien de bâtir un avenir meilleur pour sa société. La
libération de l’Irak ne serait que le commencement, pas la fin, de
notre engagement vis-à-vis de son peuple. Nous fournirons des secours
humanitaires, lèverons rapidement les sanctions économiques, et
oeuvrerons à la relance à long terme de l’économie irakienne. Nous
ferons en sorte que les ressources naturelles de l’Irak soient
utilisées pour le bien de ceux à qui elles appartiennent : le peuple
irakien.

L’Irak pourrait être une grande nation. Le peuple irakien est qualifié
et éduqué. Nous veillerons à ce qu’une autorité intérimaire soit mise
en place le plus rapidement possible en Irak de façon à mettre à
profit les capacités du peuple irakien pour reconstruire son pays.
Nous sommes attachés à l’objectif d’un Irak unifié, doté
d’institutions démocratiques et où les membres de tous les groupes
ethniques et religieux seront traités avec dignité et respect.

Afin de réaliser cette vision, nous collaborerons étroitement avec la
communauté internationale, y compris avec les Nations unies et nos
partenaires de la coalition. Si la force militaire est nécessaire,
nous chercherons à obtenir de nouvelles résolutions du Conseil de
sécurité des Nations unies afin d’encourager une vaste participation
au processus visant à aider le peuple irakien à reconstruire un Irak
libre.

Des jours décisifs attendent le monde. Je tiens à remercier les
responsables qui se trouvent ici aujourd’hui, et de nombreux autres,
pour avoir pris les devants, agi avec détermination et exprimé leur
attachement à la cause de la paix et de la sécurité.