Alors que l’éventualité d’une guerre classique contre la Syrie est écartée du fait du double veto russe et chinois, les Occidentaux se trouvent sans plan de rechange. Surtout, ils ne savent pas comment traiter le conflit qui les oppose à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) : doivent-ils user de diplomatie, ou peuvent-ils lancer une guerre par proxy interposé ?
La réponse à cette question dépend de l’acceptation ou du refus du déclin de l’Empire états-unien. Le parti de la guerre envisage une forme de conflit de basse intensité avec des groupes combattants disposant de bases arrières en Turquie, au Liban et en Jordanie. Les réalistes vont valloir, quand à eux, que dans cette hypothèse la guerre déborderait sur ces trois Etats et atteindrait inévitablement Israël.
En l’absence de stratégie définie, chacun tente de consolider ses positions. Le Conseil national syrien se rend à Qatar dans l’espoir d’être reconnu par les Etats du Golfe comme seul représentant du peuple syrien en lieu et place de la République arabe syrienne. De son côté, la Coordination pour le changement démocratique est reçue à Pékin, qui propose sa médiation.
La presse israélienne observe que l’Armée syrienne libre est une appellation générique pour des groupes hétéroclites dont le nombre de combattants se situe entre 4 000 et 7 000, bien loin des 40 000 revendiqués, et parmi lesquels les déserteurs syriens ne sont qu’une petite minorité. De nombreux journaux admettent désormais que ces combattants, qu’ils comparent aux Brigades internationales, sont majoritairement des salafistes étrangers, principalement encadrés par des instructeurs britanniques et qataris. Ils offrent une forte résistance à l’offensive lancée en début de semaine par l’Armée nationale syrienne, mais sont en difficulté faute de soutien suffisant dans la population.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter