Les responsables libanais rencontrés dimanche 22 et lundi 23 juin 2003 par le ministre des Affaires étrangères allemand, Joschka Ficher, ont eu la surprise de ne pas voir figurer une seule fois la position de l’Allemagne sur les différents sujets évoqués, dans les procès-verbaux des quatre entretiens que le ministre a eu à Beyrouth.
D’après des sources contactées par le correspondant diplomatique de L’Orient Le Jour, Khalil Fleyhane, il ressort en effet que le ministre allemand n’a pas cessé de parler de George W. Bush et de sa volonté de s’impliquer pour la paix dans la région. Selon Fischer, il n’y aurait plus au Proche-Orient que le « train américain », dans lequel le Liban devrait embarquer. Les trois autres membres du Quartet (la Russie, l’Union européenne et l’ONU) ne seraient là que pour soutenir les efforts des États-Unis.
Toujours selon ces sources, M. Fischer a vivement conseillé aux dirigeants libanais de prendre part désormais aux travaux du Forum économique mondial (que Beyrouth boycotte jusqu’ici en raison de la participation israélienne), afin de profiter des opportunités qui peuvent s’y trouver, notamment sur le plan économique.
Il a également appelé le Hezbollah à abandonner la résistance armée pour se tourner vers un mode d’action plus « pacifique ». Il a cependant déclaré comprendre l’attachement du Liban, qui héberge plus de 380 000 Palestiniens, à la reconnaissance par Israël de leur droit de retour stipulé par les résolutions de l’ONU. Il a également indiqué que le Liban et la Syrie devaient être inclus dans les efforts de paix au Proche-Orient.

Source
L&8217;Orient Le Jour (Liban)

« Fischer favorable à l’inclusion du Liban et de la Syrie dans les efforts de paix », L’Orient Le Jour, 24 juin 2003.