Cet article a été publié 5 mars 2003 dans le Washington Times. L’auteur, Jack Wheeler, est rédacteur du site ToThePointNews.com. Il est président-fondateur de la Freedom Research Foundation, une association qui servit de couverture à la CIA pour recruter des mercenaires et soutenir des guérillas anti-communistes dans les années 80. Wheeler, qui collabore de longue date avec le groupe Moon, est souvent présenté comme l’inspirateur de la « doctrine Reagan » de harcèlement de l’URSS. Il a dispensé des cours de torture à l’attention de militaires sud-américains à l’École des Amériques. Il préconise ici le retour à la torture dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.
Alors que vient d’être capturé l’un des lieutenants du groupe terroriste Al Qaïda, Khalid Shaikh Mohammed (appelé aussi par ses initiales « KSM »), il est absolument nécessaire de lui faire cracher ce qu’il a dans la tête rapidement et sans mensonges, avant que son réseau ne disparaisse dans l’ombre.
Quelle serait, alors, la forme la plus efficace et pratique d’interrogatoire ? En 1995, la police d’État des Philippines capturait un agent d’Al Qaïda. Elle savait que celui-ci avait en projet des actions terroristes, mais ne savait pas lesquelles. Alors elle le tortura, à l’ancienne, comme dans les films, en écrasant des cigarettes sur ses testicules, en lui cassant des côtes, bref tout l’inventaire des pratiques. Il fallut deux semaines pour qu’il craque, révélant le projet de détournement de onze avions de ligne. En faisant la lumière sur le complot, la torture sauva des centaines, voire des milliers de vies, ce qui justifie clairement cette pratique.
L’aspect éthique du fait de torturer KSM ne devrait même pas être mis en doute. Concrètement, la question est plutôt : comment le torturer de façon à ce qu’il faille quelques heures, non pas des jours ou des semaines, pour qu’il craque ; et une fois qu’il a craqué pour être sûr qu’il dit la vérité.
Premièrement, il faut éviter d’utiliser un soit-disant sérum de vérité comme le sodium thiopental. Cette substance agit en brouillant la mémoire au point de vous faire oublier qui sont vos amis et qui sont vos ennemis. Alors vous croyez que la personne qui vous interroge est votre ami et vous parlez, mais vous ne pouvez pas penser ou vous souvenir clairement. Non, il faut que la pensée et la mémoire de KSM soient parfaitement claires.
Le meilleur détecteur de mensonges, même s’il n’est pas utilisé en tant que tel, serait un appareil médical qui scanne le cerveau de type encéphalogramme ou IRM. Mille fois plus efficace qu’un polygraphe, l’IRM peut distinguer en temps réel la vérité des mensonges lorsque quelqu’un parle, car différentes parties du cerveau sont actives.
Alors voilà ce qu’il faut faire.
Les États-Unis doivent se rendre à Diego Garcia, dans l’Océan Indien, où est détenu KSM, y installer un IRM et faire trois choses : placer KSM sous le scanner IRM, le mettre en respiration artificielle et lui faire une injection d’une substance paralysante appelée succinyl choline chloride (SCC).
Le SCC, utilisé comme anesthésiant vétérinaire, provoque une paralysie musculaire en bloquant les liaisons neuromusculaires. Cela entraîne l’immobilisation sans affecter le système nerveux central, de manière à ce que KSM ne puisse pas bouger, mais reste entièrement conscient et ressente toujours la douleur. L’injection par un anesthésiste de SCC dans la voie nerveuse menant au diaphragme paralysera les muscles nécessaires à la respiration. KSM est donc en mesure de penser, de se rappeler, de parler, mais ne peut pas respirer. L’appareil de respiration artificielle respire pour lui. Sans cet appareil, il atteindrait vite l’asphyxie et mourrait.
Le respirateur est un PAPC, ou Pression d’Air Positive Continue, utilisé pour traiter l’apnée du sommeil, avec un masque nasal. L’appareil est placé dans une pièce contiguë avec un long tuyau, car aucune pièce métallique ne peut se trouver à proximité des énormes aimants de l’IRM. L’appareil envoie de l’air dans les poumons par le conduit nasal. Sa bouche est dégagée, ce qui lui permet de parler.
Alors débute l’interrogatoire. On pose à KSM une série de questions dont on connaît les réponses (par exemple : « Êtes-vous musulman ? », « Boiriez-vous un verre de graisse de porc ? »). S’il ment, on éteint le respirateur. Il existe peu d’expériences aussi terrifiantes que la suffocation. Après une période de suffocation suffisamment longue pour qu’il soit vraiment terrifié, le respirateur est rallumé, la question est posée de nouveau et le procédé est répété jusqu’à ce qu’il dise la vérité. Une fois que les parties du cerveau de KSM qui s’activent quand il dit la vérité ou qu’il ment sont clairement identifiées, le vrai interrogatoire commence. Il ne faudra pas beaucoup de temps, une heure ou deux au plus, avant que KSM ne chante comme une volière de canaris.
Une fois que toutes les informations utiles ont été extraites de son cerveau, KSM est informé qu’il sera tué après avoir été enduit de graisse de porc, que son cadavre sera manipulé par des femmes et autres dispositions qui sont censées empêcher un musulman d’accéder au paradis après la mort - de façon à ce qu’il meure en croyant qu’il n’aura jamais le vin et les vierges du paradis, mais qu’il brûlera en enfer. Suite à son exécution, il ne restera rien de lui. Son corps devra être incinéré et ses cendres répandues aux quatre vents.
Alors le message pourra être diffusé. Tous les membres d’Al Qaïda devront savoir qu’une fois capturés, ils trahiront leurs camarades et leur destin sera de brûler en enfer. La seule manière de gagner la guerre au terrorisme est de terroriser les terroristes pour qu’ils abandonnent leur maléfique jihad.
Traduction : H. D. pour le Réseau Voltaire.
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