Le 2 juillet 2007, Mordechaï Vanunu a été condamné par la « justice » israélienne à 6 mois de prison de prison ferme et 6 mois avec sursis pour avoir brisé « sa promesse de silence », c’est à dire non pas pour avoir tenu des propos illégaux, mais pour s’être exprimé.
Libéré en 2004, l’ancien ingénieur de la base nucléaire israélienne de Dimona, a déjà passé 18 années de sa vie en prison pour avoir divulgué au journal britannique Sunday Times des informations inédites sur ce qui n’était jusque là que des soupçons sans preuve : l’existence du programme nucléaire militaire israélien, que l’État hébreu avait toujours niée.
Depuis sa libération, il lui était interdit de quitter le territoire et de parler à des étrangers sans l’accord de la censure militaire, car celle-ci craignait que son témoignage sur des faits pourtant anciens de plus de 20 ans ne relance la polémique sur l’arsenal israélien constitué en étroite collaboration avec le régime d’apartheid sud-africain et sur la nature du régime sioniste.
Ignorant les restrictions qui lui étaient imposées, Mordechaï Vanunu a donné 6 interviews à la presse étrangère – dont une à voltairenet.org (voir lien ci-dessous). Il y a réitéré son témoignage, étayant ce qu’il avait vu à Dimona, grâce aux responsabilités qui ont été les siennes. Il est également revenu sur les conditions de son enlèvement par le Mossad en Italie, en 1986, et de son procès tenu à huit clos, loin des caméras. Surtout, il a exprimé son analyse de la doctrine nucléaire israélienne qui vise, selon lui, non pas à dissuader ses adversaires, mais à maintenir un régime d’apartheid.
Mordechaï Vanunu a annoncé qu’il ferait appel de sa condamnation.
(Mordechaï Vanunu : « C’est parce qu’Israël détient la bombe atomique qu’il peut pratiquer sans crainte l’apartheid », entretien avec Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 14 octobre 2005.)
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