Réuni cet après-midi sous la présidence de M. Mikhail Wehbe (République arabe syrienne), le Conseil de sécurité a créé, pour une période de douze mois, la Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak (MANUI) pour aider le Secrétaire général à s’acquitter du mandat que lui assigne la résolution 1483 du 22 mai 2003. C’est par sa résolution 1500 (2003), adoptée par 14 voix pour et une abstention (Syrie) que le Conseil a pris cette décision, tout en se félicitant de l’établissement, le 13 juillet dernier, du Conseil de gouvernement de l’Irak, largement représentatif, qui marque une étape importante vers la formation par le peuple Irakien d’un gouvernement représentatif internationalement reconnu et habilité à exercer la souveraineté de l’Irak.
Après l’adoption du texte, le représentant de la Syrie a déclaré que sa délégation s’était abstenue lors du vote pour présenter et refléter la position prise par les Ministres des affaires étrangères du Conseil de suivi de la Ligue des Etats arabes sur la question de l’Irak qui, lors de leur récente réunion au Caire, ont estimé qu’il revenait au peuple Irakien lui-même de choisir son gouvernement et qu’il fallait rapidement rendre à l’Irak sa pleine souveraineté. Un certain nombre de délégations ayant voté en faveur de la résolution, dont celles de la France, du Mexique et du Pakistan ont quant à elles estimé que le texte de la résolution ne donnait pas aux Nations Unies le rôle central et moteur qu’elles doivent jouer en Irak. Les délégations du Mexique et de la Syrie ont pour leur part regretté que les consultations ayant mené à l’élaboration du texte n’aient pas respecté les procédures habituelles du Conseil.
Dans le rapport qu’il avait soumis le mois dernier au Conseil, le Secrétaire général proposait la création d’une Mission d’assistance des Nations Unies pour l’Irak dont les structures comprendraient notamment le Bureau de son Représentant spécial, M. Sergio Vieira de Mello ; celui du Représentant spécial adjoint et Coordonnateur résident pour les affaires humanitaires, M. Ramiro Lopes da Silva ; un bureau du Chef de Cabinet ; un bureau des droits de l’homme et de l’état de droit ; un bureau des affaires juridiques, et un bureau de l’information et du développement des médias. Selon les propositions du Secrétaire général, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international détacheront des représentants auprès du Bureau du Représentant spécial tout en continuant de relever de leurs institutions respectives. La totalité des effectifs civils affectés au Bureau dépassera sans doute les 300 personnes, le personnel international en représentant cependant moins de la moitié, selon la structure proposée par M. Kofi Annan dans son rapport.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter