Les Arabes peuvent prendre le contrôle du conseil municipal de Jérusalem au début de 2008 et élire un maire arabe. C’est pourquoi la division de la ville est indispensable. Elle apparaît dans l’initiative de Genève et dans le plan Olmert.
En 1967, nous avions pour ambition de faire de Jérusalem une ville mono-nationale avec une majorité juive de 80-90 %, mais au lieu de cela les juifs ne sont que 67 % de la population et cette part est en train de décliner. Dans quelques années, la ville sera devenue binationale. Les Arabes occupent déjà les deux tiers de la ville et ces quartiers sont en lien direct avec la Cisjordanie dont ils forment la capitale. L’objectif de 1967, de faire reconnaître internationalement la souveraineté israélienne sur Jérusalem, a échoué et seuls trois pays de l’ONU la reconnaissent.
À la fin des années 80, j’avais proposé la division de Jérusalem en deux. Nous laisserions la partie Est, Al-Quds et ses 200 000 habitants, aux Arabes tandis que nous conserverions Jérusalem en lui annexant les colonies l’environnant. La vieille ville serait gérée par un conseil incluant des représentants des deux États. J’ai développé cette proposition aux négociations de Camp David où j’étais conseiller d’Ehud Barak. Ma proposition a servi de base à la proposition israélienne qui avait été acceptée dans les grandes lignes par les Palestiniens.
Si nous poursuivons la politique actuelle, nous allons aggraver le déficit de la ville pour garder le contrôle des quartiers Est. La ville continuera de perdre son caractère sioniste culturellement et sera une ville à majorité arabe dans 25 ans. Déjà, en 2008, les Arabes peuvent prendre le contrôle de la ville.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Divide Jerusalem or lose it », par Moshe Amirav, Jerusalem Post, 16 décembre 2003.