Les malheureux candidats démocrates font peine à voir quand ils sont contraints de devoir se féliciter avec tout le monde de la capture de Saddam Hussein tout en ne pouvant pas approuver publiquement la politique de George W. Bush. Aussi, tous appellent à profiter de cette arrestation pour internationaliser la reconstruction de l’Irak et donner plus de pouvoirs aux Irakiens. Est-ce réaliste ?
En fait, la communauté internationale, merveilleuse abstraction, n’est pas prête et n’a pas la volonté de prendre ses responsabilités en Irak. Depuis l’attentat à la bombe contre le siège de l’ONU à Bagdad, les membres de cette organisation ont quitté l’Irak. Kofi Annan n’a fait aucun signe laissant penser qu’ils reviendraient dans le pays. Difficile de le diriger, ou de juger Saddam Hussein, quand on est trop effrayé pour s’y rendre. L’OTAN aurait pu être une solution et certains des pays qui la composent sont déjà au travail en Irak. Toutefois, l’exemple afghan ne laisse pas envisager cette option. En effet, quand Lord Robertson a demandé aux États membres de bien vouloir envoyer plus d’hélicoptères pour assurer la sécurité du pays, Michelle Alliot-Marie aurait répondu, d’après le Wall Street Journal, qu’elle lui en enverrait un modèle réduit en plastique pour Noël.
Nous avons assez de troupes étrangères en Irak. Ce qu’il faut, ce sont des fonds et l’annulation de la dette irakienne, mais cela n’en prend pas le chemin avec la sélection de pays ayant droit aux contrats par l’administration Bush. Si la Maison Blanche a commis des erreurs, les démocrates ne proposent pas d’alternatives.
« Democratic Candidates Find Themselves Caught in a Hole of Their Own », par Max Boot, Los Angeles Times, 16 décembre 2003.
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