Il existe aujourd’hui au Proche-Orient une demande réelle pour plus de démocratie dans toute la région et, plus largement, dans tout le monde arabe. Jusqu’ici, le monde musulman a été laissé à l’écart du marathon pour le développement politique, économique et humain. Face à cela, il existe une tendance dans ces pays à en rejeter la faute sur les autres mais, entant que chef du gouvernement d’un pays à la fois en Occident et dans le monde musulman, je pense qu’il faut chercher les raisons, et les solutions, à l’intérieur même de la région.
Les pays du Proche-Orient se trompent s’ils croient que les conseils de démocratisation sont des interventions mal intentionnées. Les démocraties tentent de protéger et de développer l’idéal démocratique. Dans ce domaine, il y a beaucoup à tirer de la globalisation. Le processus de démocratisation de la Turquie a beaucoup gagné de nos échanges avec les États-Unis et l’Union européenne. Deux régions qui, quoi qu’en disent Robert Kagan, partagent le même attachement à la démocratie, un attachement qui n’a rien avoir avec la religion.
« The road to Middle East democracy », par Recep Tayyip Erdogan, The Independant, 9 février 2004. Cette tribune est adaptée d’un discours du Premier ministre à l’université d’Harvard.
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