Sharon a rompu avec des décennies de sa propre histoire en déclarant son intention de retirer toutes les habitations israéliennes de la bande de Gaza et certaines de Cisjordanie. Agir ainsi soulève la question essentielle du poids des « colonies » dans les relations israélo-palestiniennes.
Beaucoup d’analystes considèrent que ces colonie sont le principal obstacle à la paix, or je le conteste. Cette affirmation repose en effet sur la croyance que les Palestiniens veulent seulement obtenir le contrôle de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, mais tout laisse à croire que les Palestiniens veulent aller encore plus loin et ils verraient dans ce retrait un encouragement et un signe de la vulnérabilité d’Israël. Ils demanderont alors de contrôler Jérusalem, puis Tel-Aviv et Haïfa.
En outre, si Israël parvient à un accord avec les Palestiniens, cela passera par une reconnaissance de la souveraineté juive sur Israël et cela n’induit pas un départ des juifs vivant dans Gaza ou en Cisjordanie.
Le maintien des habitations juives peut passer par un accord sur le caractère non-contigu de l’État juif ou par un contrôle palestinien de ces territoires où vivraient des juifs. Pour cela il faut un changement d’état d’esprit des Palestiniens.
« It’s not about settlements », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 11 février 2004.
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