Peu de politiques ont été aussi mal comprises que la récente décision d’interdire les signes religieux dans les écoles publiques, approuvée par l’opposition socialiste. Certaines critiques de dirigeants chrétiens et juifs et de pays amis comme les États-Unis ont été particulièrement douloureuses. Le fait que le Hezbollah organise immédiatement des manifestations au Liban contre cette loi aurait dû nous faire réfléchir.
La France n’a pas interdit le voile, elle l’a interdit dans les écoles publiques pour que les écolières endoctrinées par des extrémistes ne ruinent pas l’atmosphère des classes françaises. Il n’est plus tolérable que les jeunes filles musulmanes qui veulent s’intègrer à la société française soient intimidées par ceux qui veulent les détacher de la modernité. Tout le monde en France ne soutient pas cette interdiction mais les enseignants soutiennent massivement cette loi.
La loi ne s’attaque pas aux jeunes filles de familles traditionnelles car en Afrique du Nord dans les zones rurales le voile ne fait pas partie des traditions et on en trouve moins à Tunis que dans les quartiers musulmans de France. Le foulard n’est pas une tradition, c’est un élément d’une stratégie politique. Il y a seulement quelques années, les Français croyaient que l’intégration musulmane réussirait mais le consensus sur cette question a disparu. Jusqu’ici, toutes les précédentes vagues d’immigration sont parvenues à s’intégrer et la France est le pays qui compte le plus grand nombre de noms de famille au monde. Malheureusement, des prêcheurs extrémistes vivent désormais en France et ils veulent empêcher l’intégration et obtenir de plus en plus de dérogation au droit. Demain, voudront-ils légaliser la polygamie ? Cette stratégie existe dans toute l’Europe mais la France est la première à réagir.
« France is right on the Islamic veil », par Armand Laferrere, Jerusalem Post, 25 février 2004.
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