Aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies pour que les peuples israélien et palestinien puissent négocier ensemble un accord raisonnable car les Palestiniens ne sont pas prêts à accepter les injustices qu’une solution raisonnable requiert. En effet, la justice est quelque chose de subjectif et il faut avant tout se concentrer sur ce qui est possible. Les dirigeants doivent être capables de prendre des décisions douloureuses.
Arafat aurait dû accepter la renonciation du droit au retour et nous aurions ainsi pu parvenir à un accord à Camp David ou à tab mais il s’accroche à son rêve et refuse d’accorder une légitimité morale à l’État juif. Aujourd’hui, il critique la construction du mur mais il n’y a pas d’autres solutions au problème du terrorisme à moins que l’Autorité palestinienne ne s’investisse vraiment dans la lutte contre le terrorisme. Sans être un grand supporter de l’idée du mur, il faut comprendre que nous n’avons pas le choix et qu’il y a des murs à toutes nos frontières car nos voisins sont des terroristes. Toutefois, la vraie solution est un accord de paix.
L’Europe doit cesser de critiquer Ariel Sharon et s’il propose un retrait unilatéral de Gaza, nous devons l’appuyer ; même si cela ne crée pas un accord, c’est déjà un progrès. Il est vrai que le problème de la Cisjordanie sera plus complexe que celui de Gaza. Il faudra que la communauté internationale s’occupe de la bande de Gaza pour éviter qu’un régime de type Taliban y apparaisse.
« ¡Europa, basta ya de criticar a Sharon ! », par Shlomo Ben Ami, El Periodico, 25 février 2004. Ce texte est adapté d’une interview.
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