Le mois dernier, le président Museveni d’Ouganda est devenu le premier chef d’État à demander à la Cour criminelle internationale (CCI) de juger un dossier. La Cour, ratifiée par 92 gouvernements, mais détestée par l’administration Bush, reste dans une position délicate. Sa crédibilité dépend donc beaucoup du dossier ougandais.
Quand Museveni a pris le contrôle de l’Ouganda en 1986, il a dû faire face à des mouvements chamaniques, des fanatiques bibliques et des génocidaires. À la fin des années 80, Alice " Lakwena " Auma a constitué les forces mobiles du St Esprit afin de sortir l’Ouganda de son " impureté " avant de sévir au Kenya et son cousin Joseph Kony a alors constitué l’armée de résistance du Seigneur (LRA). La LRA est basée dans le Sud du Soudan et mène des raids dans le nord de l’Ouganda. Ils ont enlevé plus de 20 000 enfants dont ils ont fait des soldats ou des esclaves sexuels.
La LRA mérité d’être jugée et la CCI doit enquêter, mais si elle veut être respectée, elle doit également enquêter sur les agissements des troupes gouvernementales qui, si leurs actes ne sont pas aussi graves que ceux de la LRA, jouissent pour l’instant de l’impunité. Il faut aussi qu’elle se fasse livrer Joseph Kony, aux mains des soudanais. Les États-Unis pourraient faire pression sur Khartoum pour que Kony soit livré sans trop de difficultés, mais ils détestent la CCI.
" Dialogue as revenge ", Judea Perle, Jerusalem Post, 27 février 2004.
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