Un nouveau projet assiste les communautés à gérer et à réhabiliter les sols, les forêts et les ressources en eau fragilisés par les fléaux naturels
Le Capital naturel du Niger et du Nigeria est essentiel pour combattre les fléaux naturels, dont la sécheresse
Nairobi – Le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) ont lancé une initiative de plusieurs millions de dollars visant à aider certains des pays les plus pauvres du monde à mieux affronter les sécheresses et les autres fléaux naturels qui les affligent.
Le projet de 14,5 millions de dollars vise à préserver et à restaurer des forêts, des sols, des systèmes hydriques ainsi que d’autres systèmes essentiels au maintien de la vie au sud du Niger et au nord du Nigeria.
Le Niger, classé avant-dernier sur l’indicateur de pauvreté des Nations Unies, est un pays accablé par la sécheresse et plus récemment par une invasion de sauterelles. Il en résulte qu’aujourd’hui environ un tiers des plus de 11 millions d’habitants du Niger est menacé de famine.
Les experts considèrent que le pays est aujourd’hui plus vulnérable aux catastrophes naturelles telles que la sécheresse et les invasions d’insectes à cause des pressions humaines comme le surpâturage, la disparition des forêts et la pollution de l’eau.
De telles pressions se font particulièrement ressentir aux frontières entre les deux pays et sont devenues source de tensions et de conflits entre villages et communautés.
Ce projet de grande envergure vise à améliorer la façon dont les ressources naturelles sont gérées, à renforcer les cadres juridiques et institutionnels qui les réglementent et à faciliter la coopération entre les deux pays.
Selon les experts, ces mesures peuvent jouer un rôle dans la réduction de la pauvreté et l’augmentation de la production alimentaire tout en améliorant la santé et la viabilité des habitats et écosystèmes de la région, fragiles et riches en espèces sauvages.
Len Good, le Président Directeur-général du FEM, un fonds de plusieurs milliards de dollars dont le PNUE est une des trois agences d’implémentation, a déclaré : « Nous avons tous été choqués par les images tragiques de personnes souffrantes et affamées au Niger. Dans le court terme, ces personnes ont désespérément besoin d’alimentation et de médicament ainsi qu’accès à des marchés de céréales et de bétail fiables. A long terme, cependant, nous devons les aider à reconquérir leur avenir. Cela ne sera possible qu’en réduisant les pressions exercées sur leur ressources naturelles, en améliorant la gestion des sols, de la végétation et des systèmes hydriques. »
« Nous viendrons ainsi en aide à ces communautés afin qu’elles puissent mieux affronter les fléaux de la sécheresse et des maladies. Nous les assisterons ainsi également à se remettre sur la voie vers la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ; et donc d’un approvisionnement en eau amélioré, d’une meilleure santé, de l’autonomisation de la femme et d’un taux de mortalité infantile réduit, a-t-il ajouté. »
Klaus Toepfer, le Directeur exécutif du PNUE, a déclaré : « En mi-septembre, les chefs d’Etat se réuniront à New York pour évaluer la mise en œuvre de ces Objectifs. J’espère sincèrement qu’ils conviendront que, comme le souligne ce projet, l’environnement n’est pas un luxe mais un « capital naturel » nécessaire pour vaincre la pauvreté et assurer un développement pacifique et de longue durée. »
Dans le cadre du nouveau projet, plus d’une vingtaine de zones pilotes seront créées dans des communautés à proximité de quatre bassins fluviaux partagés par le Niger et le Nigeria, à savoir les bassins Maggia-Lamido, Gada-Gulbin Maradi, Tagwai-El Fadama et Komadugu.
Les projets pilotes porteront sur la prévention de conflits causés par des ressources naturelles limitées, l’évaluation de ressources biologiques, la gestion de sites dégradés, l’identification de pratiques durables et d’alternatives, nouvelles et rentables, aux activités non durables et nuisibles en matière de production alimentaire et d’énergie, par exemple.
Une gestion améliorée des réserves d’eau et des réserves halieutiques pourrait également faire partie des objectifs du projet. Une des propositions est de remettre en valeur les sols dégradés de plusieurs régions dont Komadugu Yobe et Tagwai-El Fadama.
Notes aux journalistes
Le financement total de la première phase de la Gestion intégrée des écosystèmes des régions transfrontières entre le Niger et le Nigeria s’élève à 14.497.500 USD auxquels le FEM apportera un contribution de 5 millions. La différence sera financée par les deux gouvernements concernés et d’autres partenaires de développement.
Une deuxième phase de 14 millions de dollars est prévue. Les deux phases devraient être complétées en huit ans.
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