Le 1er mai 2004, Chypre rejoindra l’Union européenne. Depuis 1974, l’île est divisée entre la partie grecque et un régime vassal d’Ankara au Nord. Depuis cette date, des négociations futiles ont pour objet la réunification.
L’Union européenne a décidé l’adhésion de l’île avec ou sans réunification. Si l’île est encore divisée le 1er mai, seule la partie grecque de l’île rentrera dans l’Union et la ligne verte qui sépare les deux communautés sera la frontière de l’Europe. Cette question préoccupe donc l’Union européenne et c’est pourquoi elle soutient le plan de Kofi Annan qui vise à réunifier l’île avant la date d’adhésion. Ce plan de l’ONU de 400 pages a été peu lu à Chypre car, avec son arrogance habituelle, l’organisation ne l’a pas traduit en grec ou en turc. Il soulève cependant l’opposition des Chypriotes grecs qui rejettent le texte à 61 %.
En effet, le texte semble être rédigé pour faciliter l’adhésion de la Turquie en Europe et légitimer l’agression turque de 1974, ce qui contredit les valeurs de l’ONU et de l’Union européenne. Suivant ce plan, les 200 000 Chypriotes grecs qui ont été chassés de leur habitations lors de l’attaque turque ne pourront pas retourner dans leur foyer ou recevoir une compensation. Les troupes turques pourront rester dans le Nord mais les Grecs ne pourront pas se déplacer librement ou s’installer dans cette partie de l’île. Cela signifie que dans une Europe unie où tous les membres de l’Union européenne pourront librement s’installer dans cette partie de Chypre, seuls les Chypriotes grecs se verront limités leur déplacement. Ils seront ghettoïsés.
L’Union européenne et l’ONU condamne régulièrement l’occupation israélienne et les colonies juives mais ils sont prêts à récompenser l’occupation turque et le nettoyage ethnique.
« The UN’s favorite occupation », par Shlomo Avineri, Jerusalem Post, 29 février 2004.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter