Depuis le 11 septembre, les États-Unis ont sombré dans la terreur d’une attaque biologique. Loin d’être irrationnelle pour tout le monde, cette psychose nourrit les bonnes affaires de grands groupes pharmaceutiques connectés à l’administration Bush.

L’anthrax (en anglais) est appelée, en français, la maladie du charbon, une maladie infectieuse causée par une bactérie, le bacille du charbon [1]. Les contaminations humaines concernent essentiellement la peau (anthrax cutané) ou les poumons (anthrax respiratoire). Dans la nature, ce sont souvent des animaux tels que les moutons et les chèvres qui sont touchés par cette maladie. Les populations humaines concernées sont dont les agriculteurs, les vétérinaires, les tanneurs et les travailleurs de la laine. Pour l’anthrax cutané, il faut que la bactérie ait été en contact avec une coupure ou irritation de la peau, lui permettant de se développer. Lorsque les individus contaminés reçoivent le traitement approprié, les décès sont extrêmement rares. De la même manière, si l’anthrax inhalé est détecté assez rapidement, un traitement antibiotique peut empêcher son développement, qui peut prendre quelques jours, voire 60. L’apparition de la maladie, en octobre 2001, au sein de la rédaction d’un journal de Floride a donc immédiatement orienté les recherches sur la piste d’une contamination délibérée, et non accidentelle. Il est vrai que le terrain était déjà préparé : depuis plusieurs mois, l’hypothèse de l’utilisation du bacille de charbon par des organisations terroristes était avancée par plusieurs responsables états-uniens.

Donald Rumsfeld est l’un d’entre eux. On avait déjà pu réaliser, le 11 septembre 2001, que le secrétaire à la Défense de l’administration Bush était doté du don de prescience. Les attentats qui frappèrent le World Trade Center ce jour-là étaient en effet en tout point similaires au « Pearl Harbor spatial » qu’il appelait de ses vœux, huit mois plus tôt, au sein d’une commission officielle sur « L’évaluation de l’organisation et de la planification de la sécurité des États-Unis en matière spatiale ». Le matin même de ce mardi de sinistre mémoire, il recevait dans son bureau des responsables du programme antimissiles auxquels il confiait sa certitude qu’un attentat allait prochainement avoir lieu [2]. A partir de cette date, les prédictions du « devin » Rumsfeld vont avoir tendance à se réaliser.

C’est ainsi que, le 16 septembre, cinq jours seulement après les attentats, le secrétaire à la Défense annonce qu’« une [nouvelle] attaque de terroristes peut arriver à tout moment. (...) Ils peuvent nous menacer de guerre chimique, biologique, de missiles ». Une telle hypothèse n’est pas nouvelle. Déjà, sous Bill Clinton, William Cohen, qui a précédé Rumsfeld à la Défense, évoquait « une hypothétique dispersion de germes d’anthrax dans le métro de la capitale Washington, qui ferait des dizaines de milliers de morts » [3].

Garantir l’offre

D’après la version officielle, les responsables états-uniens seraient particulièrement attentifs au problème de l’anthrax depuis la découverte de stocks de cette arme pendant la guerre du Golfe, en 1991. C’est pourquoi, en 1998, le Pentagone a décidé de vacciner l’ensemble de ses personnnels, et en premier lieu les soldats envoyés dans la région du Golfe. Mais s’agit-il d’une politique de prévention ou bien de la création artificielle d’un nouveau marché pour l’industrie pharmaceutique ?

La question, délibérément provocatrice, n’est pas dénuée d’intérêt quand on connaît les enjeux économiques de la préparation à une guerre biologique. Compte tenu de la multiplicité des germes utilisables à des fins militaires et de l’ampleur des moyens nécessaires pour prévenir leur dangerosité, il est en fait impossible de se prémunir contre l’usage de telles armes. Il n’en est pas de même si l’on se focalise, de manière illusoire, sur une menace précise. Il est par exemple envisageable de lutter contre une maladie comme l’anthrax. Ce marché est aujourd’hui dominé par un double monopole. Il n’existe qu’une seule société capable de fabriquer des vaccins, qui prémunissent l’organisme contre le bacille du charbon : BioPort, basée, dans le Michigan. Quant aux antibiotiques, qui permettent un traitement en cas de contamination, c’est le groupe pharmaceutique allemand Bayer qui en détient l’exclusivité. Ces deux firmes se trouvaient justement dans une situation particulièrement délicate avant les attentats du 11 septembre.

Depuis les années 1970, le laboratoire du MBPI de Lansing, anciennement propriété de l’État du Michigan, est le seul fournisseur de vaccins contre l’anthrax à l’armée états-unienne. En décembre 1996, il fait l’objet d’une enquête approfondie de la Food and Drug Administration, qui débouche sur la menace d’une révocation de la licence du laboratoire, le 3 novembre 1997 [4]. À l’époque, cette société a pour seul client l’armée états-unienne, à laquelle elle fournit les vaccins. Le Pentagone a même annoncé, en mars 1997, qu’il allait lancer une campagne de vaccination de l’ensemble de ses troupes. Un projet mort-né : l’avertissement de la FDA contraint la société à cesser son activité pour rénover ses installations, en février 1998. Devenue un poids mort, elle est vendue par l’État du Michigan à une firme inconnue, BioPort Corporation, qui l’achète 25 millions de dollars, en septembre 1998, non sans s’être préalablement assuré d’une subvention du Pentagone d’un montant de 15 millions de dollars pour la rénovation des installations.

L’amiral William J. Crowe Jr

Cette décision suppose que BioPort bénéficie de contacts privilégiés avec l’administration militaire. Une supposition confirmée par la signature, un mois après le rachat de MBPI, d’un contrat de 29 millions de dollars avec le département de la Défense pour « produire, tester, embouteiller et stocker le vaccin contre l’anthrax ». Le Pentagone ne désespère pas de faire vacciner les 2,4 millions de soldats, marines et pilotes de chasse qui servent sous les drapeaux et relance officiellement son projet en mai [5]. Ce qui amène à s’interroger sur l’identité des propriétaires de BioPort.

Il s’avère que la société a été créée sur la base d’un consortium, justement à l’occasion de la reprise de MBPI. Dans le cas d’une industrie aussi sensible que la production de vaccins pour l’anthrax, dépendante exclusivement de contrats militaires, il est difficile d’envisager que le Pentagone n’ait pas au moins étudié la nature de cette société. Il est même probable qu’il ait influé sur la composition de son capital et de son organigramme. On retrouve en effet, au poste de président, l’amiral William J. Crowe Jr. Celui-ci a servi au Vietnam, dans le Golfe, a dirigé les forces alliées dans le sud de l’Europe de 1980 à 1983, est devenu chef d’état-major interarmes sous Ronald Reagan et George H.W. Bush, puis ambassadeur à la Cour St James, en Grande-Bretagne, de 1994 à 1997. Il est membre du Council on Foreign Relations dont il a présidé un groupe de travail, en février 2001, sur les moyens de prémunir les États-Unis contre la menace terroriste. Un homme de réseaux à la tête d’un consortium sensible, qui révélait, en novembre 2001, que l’Irak figurerait naturellement dans la liste des prochaines cibles de la guerre au terrorisme [6].

A ses côtés, on trouve la société Intervac L.L.C, dont Crowe détient 22,5 %, le reste étant concentré entre les mains de la famille El-Hibri, par le biais de Nancy El-Hibri et I&F Holdings, une entreprise dirigée par le beau-père de Nancy, Ibrahil El-Hibri, citoyen vénézuélien, et par son mari, Fuad El-Hibri, ressortissant allemand d’origine libanaise. Ce-dernier apparaît comme le véritable patron d’Intervac. Comme les Bush, il a fait ses études à Yale et a récemment demandé la nationalité états-unienne. Il est aujourd’hui directeur et président-directeur général de BioPort. Le Pentagone peut dormir tranquille : le business de l’anthrax n’est pas tombé aux mains d’une puissance étrangère [7].

Fuad El-Hibri

Plusieurs articles circulent sur le Net liant BioPort au groupe Carlyle [8]. Il est vrai que les méthodes et le secteur de la société pharmaceutique sont proches de ceux du groupe de Washington [9]. Comme la firme de Franck Carlucci, BioPort a besoin des faveurs du département de la Défense pour passer ses contrats et recrute donc des responsables militaires en son sein. Comme elle, elle porte sur un secteur sensible et stratégique. L’appartenance de l’amiral Crowe au Council on Foreign Relations, où figurent également de nombreux membres du Carlyle Group, dénote au minimum une proximité idéologique entre les deux groupes. Mais aucun élément concret dans l’écheveau des succursales et des prises de participation ne permet d’étayer cette hypothèse. Elle est d’ailleurs catégoriquement rejetée par le Carlyle Group [10]. En septembre 2001, à la veille des attentats, la situation de BioPort est critique : accusée de malfaçon et de fraude par la FDA depuis 1997, elle a absolument besoin d’un agrément pour reprendre sa production. Le dossier doit être discuté devant l’Agence fédérale au début du mois d’octobre. Les allégations des vétérans de la guerre du Golfe liant les vaccinations à l’anthrax qu’ils ont subi au fameux « syndrome de le la guerre du Golfe » dont ils souffrent ne plaident pas en faveur de la société [11].

D’un autre côté, le détenteur unique du brevet des antibiotiques permettant de traiter l’Anthrax, le CIPRO, est le groupe pharmaceutique allemand Bayer, qui en détient l’exclusivité jusqu’en janvier 2003. Le groupe se trouve également en grande difficulté financière à l’automne 2001. Il doit en effet faire face à une série de fusions coûteuses et à un grand nombre de procès pour la commercialisation d’un médicament anticholéstérol dont les effets secondaires provoquérent plusieurs décès. L’abandon de son secteur pharmaceutique, et le licenciement de plus de mille employés, est même publiquement évoqué. Pour le groupe, comme pour BioPort, la dernière chance réside dans un « Pearl Harbor biologique » qui convaincrait les pouvoirs publics de la nécessité de se prémunir contre le bioterrorisme. Ce « Pearl Harbor », ce sera la psychose de l’anthrax.

Créer la demande

Le 11 septembre 2001, alors que toutes les forces armées sont prêtes au combat, le laboratoire de guerre biologique de Fort Detrick est évacué. Vers 15 heures, CNN annonce que les équipes du CDC, le centre épidémiologique fédéral basé à Atlanta comme la chaîne d’information continue, sont mobilisées : une attaque du pays à l’anthrax par Oussama Ben Laden est imminente. Certes, cette alerte est à la réflexion grotesque et ne se concrétisera heureusement pas, mais le conditionnement des esprits à commencé.

L’affaire éclate finalement le 8 octobre 2001 : le FBI ouvre une enquête après deux cas consécutifs d’anthrax respiratoire en Floride, au sein de la rédaction du Sun. La première victime est le photographe Robert Stevens. La seconde, Ernesto Blanco, employé au service courrier, ne présentait pas les symptômes de la maladie, bien que la bactérie ait été trouvée sur lui. Son hospitalisation permet d’empêcher le développement de la maladie. La piste privilégiée par les inspecteurs à ce moment est celle de l’épandage d’anthrax dans l’air par des fondamentalistes musulmans [12]. La panique s’empare de la population, qui se rue sur les antibiotiques de Bayer. Curieusement, le groupe constate une hausse des achats de Cipro avant les premiers décès, sous l’effet du discours alarmiste propagé par les autorités états-uniennes. Comble de l’ironie, l’achat de ces antibiotiques est unanimement déconseillé par les spécialistes en bioterrorisme : selon eux, l’anthrax utilisé est certainement militaire, et il a donc été conçu pour résister aux traitements disponibles dans le commerce. Le 12 octobre, c’est un cas d’anthrax cutané qui est recensé à New York : il s’agit d’une employée de la chaîne NBC travaillant pour l’émission Nightline. Un troisième cas d’anthrax respiratoire est également recensé au sein de l’American Media Inc., société qui publie The National Enquire, le Globe, le Sun et des tabloïds de supermarché.

La menace se répand. Elle infecte prioritairement les journalistes spécialisés ou les stars de la télé dont la panique est transmissible par simple voie orale. À CBS, l’assistant de Dan Rather développe la maladie. Bientôt le bacille se propage dans le monde politique. Une lettre piégée est envoyée au sénateur Tom Daschle. La salle du courrier du Congrès et les machines de tri et trente et un fonctionnaires ont été exposés à l’anthrax. Les travaux parlementaires sont suspendus et les bâtiments sont évacués pour décontamination. La psychose se nourrit elle-même. On trouve des traces du bacille au département d’État et jusqu’au siège de la CIA. Le 23 octobre, le président Bush déclare nerveusement « Je n’ai pas l’anthrax ! », ce qui laisse supposer que la Maison-Blanche a peut-être, elle aussi, été attaquée. Nul n’est donc à l’abri. L’hystérie est à son comble.

Répondre à la clientèle

Bayer signe un accord avec le gouvernement pour la fourniture de 100 millions de tablettes Cipro au prix réduit de 95 cents l’unité. Trois grandes sociétés pharmaceutiques proposent immédiatement de fournir gratuitement un générique du CIPRO, en échange de l’agrément de la FDA. L’offre sera rejetée, le secrétaire à la Santé, Tommy G. Thompson se révélant un ardent défenseur de Bayer [13]. L’administration Bush, par ailleurs opposée à la politique de médicaments génériques pour lutter contre le sida, a contradictoirement menacé d’exproprier Bayer de son brevet si la société ne réduisait pas ses prix [14]. D’après des spécialistes du marché des médicaments, les prix fixés par la compagnie allemande lui garantissent tout de même une confortable marge en ces temps de psychose bactériologique. Dans la foulée, la FDA accorde l’autorisation à BioPort afin que la société reprenne la production - en masse - de vaccins contre l’anthrax, tandis que le gouvernement ressort son projet de vaccination de l’ensemble des troupes. De quoi garantir de beaux jours à ces deux firmes pharmaceutiques.

Si l’administration Bush choie autant ce secteur de l’industrie états-unienne, au mépris de tous les spécialistes de santé publique, c’est parce qu’il s’agit là des principaux financiers de la campagne présidentielle du candidat républicain en 2000. Le secteur est d’ailleurs représenté au sein même de l’administration en la personne de Donald Rumsfeld, qui a dirigé Searle (devenu Pharmacia), de 1977 à 1985, puis Amylin Pharmaceuticals et Gilead Science, jusqu’à sa nomination au poste de secrétaire à la Défense. De son côté, Mitch Daniels, directeur de l’Office of Management and Budget (équivalent états-unien du ministre du Budget), a siégé au comité directeur de la société Eli Lilly [15].

Judith Miller, journaliste au New York Times se trouve « victime » à son tour de l’anthrax à la mi-octobre, lorsqu’une poudre blanche s’échappe d’un courrier anonyme arrivé à son bureau. L’ensemble des ses confrères présente immédiatement l’affaire comme la conséquence de la publication d’un livre, à la rentrée 2001, par la journaliste spécialiste en bioterrorisme. L’analyse de la poudre révèlera finalement qu’il ne s’agissait pas d’anthrax. Entre temps, son ouvrage, Germs aura tout de même fait un bond spectaculaire dans la liste des meilleures ventes. Comme quoi les effets secondaires du bacille du charbon ne font pas que des victimes [16]...

Le vecteur choisi - des enveloppes timbrées - a l’avantage pour les « terroristes » de les rendre difficilement repérables. Ce qui laisse toute latitude également à l’administration Bush, et notamment à Dick Cheney et John Ashcroft, pour en imputer la responsabilité à qui bon leur semble. Les noms de Saddam Hussein et de Ben Laden sont naturellement les premiers évoqués. À la même époque commencent à circuler les rumeurs relatives à une hypothétique rencontre entre Mohammed Atta, présenté comme « le chef des pirates de l’air » du 11 septembre, et un responsable des services de renseignement irakien, à Prague. Un pharmacien de Delray Beach témoigne avoir vendu un produit spécialisé à Mohammed Atta qui souffrait d’iritation cutanée des mains probablement après avoir manié le terrible bacille. Un responsable d’aéroclub atteste qu’Atta s’est renseigné sur les avions d’épandage. Plusieurs des personnes accusées d’être « les pirates de l’air du 11 septembre » vivaient à proximité des locaux des premiers journaux contaminés. Et l’on retrouve chez Ahmed Al-Hazbawi une ordonnance qui prouve qu’il souffrait, lui aussi, de lésions de la peau probablement imputables au maniement de l’anthrax.

Éviter le service après-vente

Il existe pourtant bien d’autres pistes que celle du « péril islamique ». En 1999, un groupe de fondamentalistes chrétiens, l’Armée de Dieu, avait envoyé quatre-vingt fausses lettres à l’anthrax à des médecins pratiquant des avortements. L’on pouvait craindre que les extrémistes chrétiens aient fini par trouver l’arme qu’ils souhaitaient utiliser. De son côté la Fédération des scientifiques américains croit pouvoir identifier le chercheur qui aurait volé les souches du bacille dans un laboratoire officiel. Mais tout cela n’a plus aucune importance : l’opinion publique est absorbée par la guerre en Afghanistan. Une actualité en chassant une autre, la psychose se dilue dans la chasse aux Talibans.

Deux ans et demi plus tard, force est de constater qu’en définitive seules cinq lettres étaient réellement piégées à l’anthrax et que cinq personnes en sont décédées ce qui, au regard de la criminalité aux États-Unis, est un fait divers insignifiant. On ignore toujours l’origine de ces envois et plus personne n’ose les présenter comme des actes de djihad biologique. On sait seulement que cette hystérie collective aura permis à des industriels liés au régime Bush d’éviter la faillite et de réaliser de juteuses affaires.

[1Pour des raisons de commodité nous emploierons le terme états-unient d’"anthrax" dans cet article. En français, l’anthrax est un gros furoncle.

[2Voir « Rumsfeld connaissait à l’avance les plans du 11 septembre », Voltaire, 16 avril 2003.

[3Bioterrorisme : l’Amérique craint le pire, une attaque à l’anthrax, AFP, 16 septembre 2001.

[4Voir le texte de la mise en demeure sur le site de la FDA.

[5« Implementation of the Anthrax Vaccination Program for the Total Force », Mémorandum du Secrétaire à la Défense, William Cohen, 18 mai 1998.

[6« Admiral says Iraq could be next in terrorism war », AP, 10 novembre 2001.

[7« Anthrax Cloud’s Silver Lining Bioport Corp. Lands Exclusive License to Produce Vaccine », par Howard L. Rosenberg, ABC News, 12 mars 1999.

[8« "The overthrow of the American Republic, Part Three », par
Sherman H. Skolnick, Skolnick’s Report, 10 décembre 2001.

[9Pour le détail du fonctionnement du Carlyle Group, voir « Le Carlyle Group, une affaire d’initiés », Voltaire, 9 février 2004.

[10Voir la Foire Aux Questions du Carlyle Group qui évoque Bioport (http://www.thecarlylegroup.com/eng/company/l3-company737.html).

[11« Un syndrome multiforme et controversé », par Catherine Petitnicolas, Le Figaro, 29 mai 2000.

[12« Les Américains inquiets dans leur forteresse », par Fabrice Rousselot, Libération, 9 octobre 2001.

[13« Bayer Halves Price for Cipro, but Rivals Offer Drugs Free », par Keith Bradsher, New York Times, 26 octobre 2001. Les sociétés offrant une contre-proposition à celle de Bayer sont Barr Laboratories, GlaxoSmithKline, Eli Lilly et Pfizer.

[14« Un risque tout générique », La Tribune Desfossés, 28 novembre 2001.

[15Mitch Daniels était auparavent membre du National Security Council et de l’Homeland Security Council. Il a démissionné de son poste au sein de l’administration Bush en 2003 pour « se consacrer à sa campagne pour le poste de gouverneur de l’Indiana. »

[16Judith Miller couvrait la Libye au moment où l’amiral J. Crowe Jr y supervisait l’attaque par l’aviation états-unienne. Selon Covert Action Quaterly, les articles de Judith Miller étaient purement et simplement de la propagande reaganienne.