La semaine dernière, Ted Kennedy a, comme à l’accoutumée, accusé George W. Bush d’avoir menti à des fins politique au sujet de l’Irak. Ce qu’il y avait de nouveau dans son exposé, c’est qu’il s’appuyait sur les propos de l’ex-lieutenant colonel des services de renseignement de l’armée de l’air Karen Kwiatkowski qui affirme que l’administration Bush a détourné les rapports des services de renseignement pour en faire de la propagande.
L’appui de cet ancien officier pourrait avoir du poids, si elle n’était pas par ailleurs engagée politiquement. En effet, elle publie ses articles dans The American Conservative de Buchanan et sur le site ultra libertarien Lewrockwell.com où elle dénonce les néo-conservateurs, dont moi-même, et où elle affirme que les États-Unis sont un État fasciste en devenir. Elle n’est pas la seule analyste à avoir une orientation politique marquée contre Bush.
Ainsi, l’ambassadeur Joseph C. Wilson, qui a accusé Bush d’avoir délibérément menti sur l’approvisionnement de l’Irak en uranium et dont on a appris plus tard l’appartenance de sa femme à la CIA, écrivait avant même déjà dans le journal gauchiste The Nation et est aujourd’hui un conseiller de John Kerry. De même, les anciens agents de la CIA membres du Veteran Intelligence Professionals for Sanity, souvent appelés à livrer leurs analyses dans les médias, publient leurs articles contre Bush dans Counterpunch.Org. Ce site, dirigé par Alexander Cockburn de The Nation, affirme dans un de ses articles que la seule différence entre Hitler et Bush est le talent oratoire.
Cela ne signifie pas que tout ce que disent ces personnes est faux. Cela signifie simplement qu’il faut garder en mémoire qui ils sont.
« The Fringe Fires at Bush on Iraq », par Max Boot, Los Angeles Times, 11 mars 2004.
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