Choqué par le 11 septembre 2001, le monde s’est uni pour condamner le terrorisme. Quand 88 Australiens ont péri dans l’attentat de Bali, en octobre 2002, il y a eu à nouveau une grande résolution à combattre le terrorisme. Étrangement, cette fois, après l’attentat de Madrid, les commentaires mondiaux semblent plus se concentrer sur les implications politiques pour les gouvernements occidentaux que sur les auteurs des attentats.
Il serait tragique que les terroristes aient l’impression que notre résolution s’érode. Nous ne devons pas être distraits de notre mission globale. Dans cette lutte, les mots sont des armes et ils ne doivent pas trahir une faiblesse. Nous devons finir le travail et l’un des fronts de cette guerre est l’Irak. Les terroristes qui s’y trouvent tentent de détruire la liberté offerte aux Irakiens par la chute de Saddam Hussein.
L’Australie est l’un des 35 pays ayant déployé des troupes en Irak et dont les efforts sont soutenus par une majorité de la population irakienne. Bien sûr, comme nous, ils ne veulent pas que nous restions indéfiniment, mais nous ne savons pas encore quand le travail sera fini. Parler d’un retrait rapide ou de date de retrait arbitraire sape le travail des troupes et envoie un mauvais message. Nous voulons que les Irakiens jouissent de la même liberté que nos concitoyens, mais pour cela nous devons vaincre Al Qaïda en Irak.

Source
Wall Street Journal (États-Unis)

« Stand Firm », par John Howard, Wall Street Journal, 28 mars 2004.