Le 21 avril 1961, Le président Kennedy affirmait qu’il était responsable de l’échec de la Baie des cochons compte tenu de ses fonctions. Le 14 avril 2004, George W. Bush a nié toute responsabilité dans les erreurs qui ont permis le 11 septembre. Sa conférence de presse a été le point culminant de ses efforts pour nier une responsabilité mise en lumière par les auditions de la Commission d’enquête sur 11 septembre.
Bush a tenté de dissiper les accusations en affirmant que le mémo qu’il a reçu le 6 août le prévenant d’une menace terroriste était trop flou pour lui permettre d’agir alors que ce texte cite le World Trade Center et Washington comme des cibles potentielles. En réalité, Bush, contrairement à Clinton, ne lit pas ces mémos, il s’en fait lire un résumé par George Tenet quotidiennement. Bush ne lit pas. Il n’a pas dû lire le mémo de Clinton sur Al Qaïda, le rapport sur les armes de destruction massive irakiennes qui mettait en doute leur existence ou le rapport du département d’État sur l’Irak qui annonçait ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Il ne lit pas et il ne fait donc que suivre ce que lui disent les néo-conservateurs et Dick Cheney.
C’est pour cette raison que Bush ignore les conseils des analystes militaires ou de certains sénateurs. Cela agace les militaires et la révolte gronde. Bush apparaît dans cette affaire comme un dirigeant aimant se trouver en haut de la structure hiérarchique, mais incapable de faire les efforts nécessaires à sa tâche. À nouveau, lors de sa conférence de presse, il s’est montré incohérent et a montré qu’il se prenait pour un croisé, mais la guerre religieuse ne fait pas partie de la doctrine militaire des États-Unis.
« Hear no evil, read no evil, speak drivel », par Sidney Blumenthal, The Guardian, 15 avril 2004.
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