Le gaz russe semble être l’élément imprévu et central faisant obstacle à la volonté expansionniste affichée par Bruxelles vis-à-vis les anciennes protectorats russes.
Le Kremlin s’est confronté, depuis longtemps, à un plan conçu par l’Union européenne et l’OTAN visant à mettre la main basse sur toute une zone pro-russe. Pour faire face à l’aventure euro-atlantique, le gaz russe semble être la carte gagnante dans cette confrontation entre Moscou et Bruxelles. La crise entre la Russie et l’Ukraine, concernant l’approvisionnement du gaz, représente le coté sensible de l’équation énergétique entre Moscou et l’Europe. L’Union européenne semble incapable de défendre l’Ukraine, qu’il considère, depuis un an, comme son nouvel allié. Vu que le Kremlin dispose dans son conflit avec l’Europe d’une arme fatale, celle de l’énergie, qui empêchera le vieux continent de soutenir les pays de l’Europe de l’Est. D’ailleurs, le recrutement d’un nombre de hauts responsables européens et l’éventuel recrutement d’ex responsables états-uniens par Moscou, dans le domaine des hydrocarbures, montre à quel point les Russes comptent jouer sur le facteur énergétique pour déterminer leur futur et celui de leurs rivaux.
Des sources européennes à Bruxelles prévoient une guerre farouche contre la Russie, dans le domaine énergétique à partir de l’année en cours. Dans ce cadre, Javier Solana, dont l’un des objectifs importants est d’affaiblir la Russie, refuse toujours de commenter la crise actuelle. La menace énergétique russe ne concerne pas que l’Ukraine, mais elle s’étende sur les autres pays alliés de l’UE qui dépendent des ressources énergétiques du Kremlin. De même, certains experts parlent d’une volonté russe de dominer la totalité du marché de gaz européen, vue la baisse de la production dans des pays tels que le Norvège, le Royaume-Uni et les Pays-bas.
Le but de Moscou, trois mois avant les élections ukrainiennes, est de faire chuter le gouvernement pro-européen actuel. Dans le même sens, les membres européens à Bruxelles ont commencé graduellement à abandonner l’Ukraine, leur allié d’hier.
« روسيا تشهر سلاح الغاز فى وجه أوروبا », par Ali Ouhida, AlarabOnlie, 26 décembre 2005.
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