« Contre l’antisémitisme, une convergence européenne »

Les insidieuses tentatives visant à relativiser l’antisémitisme en lui cherchant des explications et des justifications ne doivent pas nous faire oublier que l’antisémitisme est une injure à l’humanité toute entière. Nous ne devons pas laisser le conflit israélo-palestinien être instrumentalisé pour justifier que, dans certaines manifestations, on renvoie dos-à-dos étoile de David et croix gammée.
Il ne s’agit pas d’interdire le débat sur les politiques israéliennes, mais de ne pas laisser l’anti-sionisme cacher un nouvel antisémitisme. Nous devons comprendre ce nouvel antisémitisme pour mieux le combattre. La conférence de Durban en 2001 et les statistiques des actes anti-juifs montrent que désormais l’antisémitisme dépasse largement le cercle de l’extrême droite. Je suis conscient que nous devons également combattre le racisme qui touche nos concitoyens issus de l’immigration, mais un racisme n’en excuse pas un autre.
La France a été l’un des premiers pays à reconnaître l’égalité des droits aux juifs en 1791 et le président s’est exprimé avec la plus grande fermeté sur le sujet. Le gouvernement a mis en œuvre toute une série de mesures contre les manifestations antisémites. Le Parlement a adopté à l’unanimité la loi Lellouche qui aggrave les sanctions pénales en cas de crimes racistes, antisémites ou xénophobes.
Je conduirai la délégation française les 28 et 29 avril à la conférence de l’OSCE sur l’antisémitisme qui visera à apporter une réponse coordonnée à ce problème. Cette réunion sera poursuivie par une autre conférence organisée par la France les 16 et 17 juin qui traitera de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet. La lutte contre l’antisémitisme nécessite la mobilisation de toute la société et des instances européennes.