Pour l’éditeur en chef du principal magazine de la gauche alternative aux États-unis, même quand on élimine toutes les théories conspirationistes et qu’on va droit aux faits, la version du gouvernement sur le 11 septembre 2001 ne tient pas la route.
Selon un récent sondage Zogby, à la question « pensez vous que les enquêtes sur les attaques du 11 septembre ont été menées de manière efficace et que toute spéculation sur une quelconque implication du gouvernement U.S. relève de l’affabulation », moins de la moitié des états-uniens à répondu oui.
Cette information a provoqué un concert de soupirs frustrés de la part des gardiens du discours acceptable.
Immédiatement après la publication des résultats par Zogby, William Arkin, le correspondant militaire du Washington Post et qui se dépare rarement de son sang froid, a eu une crise d’apoplexie à propos de certains courriers électroniques que lui ont envoyé des personnes sceptiques face à la version officielle sur le 11 septembre. "La sécurité nationale est un boulot de mecs," écrit-il — intégrant de manière absurde un facteur machiste dans un débat déjà suffisamment confus comme cela — tandis que ceux qui croient au théories conspirationistes sont, de topute évidence, pas des vrais mecs, mais des "prédateurs pervers, toujours en quête de la zizanie et la polarisation au lieu de rechercher la lumière, abusant le système et méprisant tout ce qui ressemble de près ou de loin à la vérité."
On en vient à se demander ce qu’il pense vraiment.
Mais en dehors de la bulle des analystes et des chiens de garde des médias, les théories conspirationistes autour du 11 septembre ne surprennent plus grand monde. Surtout quand on considère à quel point les événements du 11 septembre sont murs pour une "analyse alternative".
« 9/11 : Wild Conspiracies and Rational Concerns », par Joshua Holland, AlterNet, États-Unis, 5 juin 2006.
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