(16 juin 2006)- Le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux –ou Comité spécial des Vingt-Quatre- a adopté ce matin sans vote les projets de résolution relatifs aux questions de diffusion d’informations sur la décolonisation* ; des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des Îles Caïmans, des Îles Turques et Caïques, des Îles Vierges américaines, des Îles Vierges britanniques, de Montserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène et des Samoa américaines** ; de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux*** ; de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies**** ; et des activités économiques et autres préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes*****.

Par ailleurs, l’examen du projet de résolution relatif à la question de la Nouvelle-Calédonie****** a été différé à la demande de la France. Son représentant s’est ainsi déclaré satisfait du report. Lors des consultations officieuses, a-t-il dit, nos discussions ont avancé sur les modifications à apporter au paragraphe 2 du dispositif du projet de résolution pertinent. Nous avons besoin d’un peu de temps et ce report est conforme aux efforts de transparence fournis par la France. Il est conforme également à la bonne coopération entre notre pays et les États du Pacifique, a-t-il précisé.

Le Comité spécial a en outre entendu M. Carlyle Corbin, représentant des affaires extérieures du Gouvernement des Îles Vierges américaines, qui a salué les recommandations du Comité spécial visant à encourager le processus de décolonisation dans les petits territoires, notamment toutes celles qui ont été suivies et mises en application par le Gouvernement des Îles Vierges américaines. Nous devons toujours maintenir la pression pour occuper notre juste place dans le monde globalisé, a-t-il poursuivi, estimant que des arguments sans fondement avaient été développés devant le Conseil économique et social (ECOSOC) face à une résolution qui visait à promouvoir la participation des territoires non autonomes à des activités techniques au sein de ce Conseil. Alors que le Gouvernement actuel entre dans une phase de transition, le Comité spécial peut être assuré que le nouveau Gouvernement sera pleinement conscient de son rôle et de celui des Nations Unies dans leur ensemble dans le processus d’autodétermination, a déclaré le représentant.

Prenant à son tour la parole, M. Marlon A. Cabey, pétitionnaire sur la question de Montserrat et représentant de Montserrat Progressive Society of New York, a rappelé les conséquences dévastatrices des éruptions volcaniques dans la région montagneuse de la Soufrière qui ont eu lieu en 1995. Il y a onze ans, a expliqué le pétitionnaire, avant que ne survienne ce drame, le territoire était pleinement engagé sur la voie du développement économique et social et de l’autonomie. En dépit de la taille de Montserrat, nous étions alors en mesure de développer nos infrastructures en matière d’éducation, de santé et de coopération avec les îles voisines.

Poursuivant, le pétititionnaire a indiqué que les éruptions volcaniques avaient profondément affecté ce développement, au point que l’économie de Montserrat ne s’en est toujours pas relevée. Une partie des infrastructures a été détruite, et nombre de nos services sociaux ont été supprimés. M. Cabey a ajouté que Montserrat, un territoire britannique, recevait toujours une aide précieuse du Gouvernement du Royaume-Uni. Toutefois, a-t-il dit, les expatriés de Montserrat, dont je fais partie, doivent bénéficier de davantage de moyens afin d’alléger les souffrances des habitants de l’île. C’est pourquoi notre organisation demande l’assistance du Comité spécial des Vingt-Quatre, des États Membres et des ONG, en vue de compléter l’aide apportée par les autorités britanniques.

M. Cabey a souligné la nécessité de réunir rapidement des dons extérieurs et d’attirer des investisseurs étrangers sur l’île. À cette fin, le système des Nations Unies peut nous être utile dans des domaines tels que ceux de l’expertise économique et de la collecte de fonds. M. Cabey a également estimé que le Comité spécial pourrait contribuer à localiser à travers le monde tous les expatriés de Montserrat et, ainsi, à les sensibiliser à la cause de leur terre d’origine.

Le Comité spécial reprendra ses travaux en séance plénière à une date qui sera annoncée dans le Journal.

*A/AC.109/2006/L.4/Rev.1
**A/AC.109/2006/L.9
***A/AC.109/2006/L.10
****A/AC.109/2006/L.11
*****A/AC.109/2006/L.12
******A/AC.109/2006/L.13

Source
ONU (Assemblée générale)

Réf : AG/COL/3141