Personne ne sait pourquoi le président iranien Ahmadinejad a repoussé sa réponse aux « incitations » européennes et états-uniennes, par rapport au nucléaire, jusqu’au mois d’août prochain. Un tel ajournement laisse penser que Téhéran vise principalement à gagner le maximum de temps lui permettant d’enrichir en cachette son uranium.
Certains s’interrogent : pourquoi l’Iran n’a-t-elle pas le droit de posséder la bombe atomique alors qu’un État agressif comme Israël, entre autres, en possède des centaines ? Ceux là pourraient avoir raison si l’empire des ayatollahs n’affichait pas des aspirations impériales dans la région.
Il ne suffit pas de s’opposer à Israël, comme fait le régime iranien, pour que nous les Arabes lui accordions notre soutien aveugle et inconditionnel. Les pays arabes, se limitant au rôle du spectateur dans le conflit nucléaire, ont raison d’avoir peur et de douter de vrais objectifs iraniens. D’ailleurs l’intervention du régime des Ayatollahs en Irak leur sert d’exemple pour mesurer la capacité de ce régime à menacer non seulement ses voisins, mais aussi des pays lointains.
En cas d’une confrontation militaire entre les États-Unis et l’Iran, tous les pays de la région en subiront les retombées. Même la solution pacifique à cette crise n’arrangera pas les pays arabes de la région. Vu que Téhéran s’arrogera le rôle du leader dans les affaires régionales, notamment dans les dossiers palestiniens et irakiens.
Les deux probables solutions pour la crise nucléaire iranienne n’arrangeront en aucun cas les pays arabes, et même les alliés de Téhéran. Car l’objectif du régime iranien, en enrichissant son uranium, n’est pas de faire face à Israël, mais de s’imposer dans la région.
« إيران وأمريكا والمشروع النووي : أين العرب..؟ », par Saleh Alkallab, Asharqalawsat, 29 juin 2006.
Restez en contact
Suivez-nous sur les réseaux sociaux
Subscribe to weekly newsletter