Il y a 60 ans, le monde découvrait l’horreur de la solution finale nazie grâce aux témoignages de Rudolf Vbra et Alfred Wetzler, deux détenus échappés d’Auschwitz qui forcèrent les représentants du monde démocratique à se confronter à une vérité que beaucoup refusaient. Plus tard, ce sont aussi des fugitifs qui ont fait connaître les crimes du régime soviétique, des Khmers rouges, de Saddam Hussein ou des camps de travail forcé chinois. Aujourd’hui, ce sont les témoignages de centaines de Nord-Coréens qui permettent, appuyés par des images satellite, de prouver que Pyongyang a un système concentrationnaire où sont enfermés près de 200 000 personnes.
La Corée du nord est la pire dictature totalitaire au monde. Le pays est dirigé par Kim Jong Il, qui a hérité cette dictature de son père et qui entretient l’une des plus grandes armées du monde. Elle produit des armes de destructions massives alors que l’économie centralisée a mené le pays à la famine. En dépit de l’omniprésence de la police et de l’armée, des dizaines de milliers de Nord-Coréens tentent de fuir le pays vers la Chine, mais cette dernière leur refuse le statut de réfugiés, au mépris des conventions internationales. Certains ont cependant la chance d’atteindre la Corée du Sud et de témoigner, même si leur présence embarrasse la " politique du soleil levant " de Séoul, une improductive politique d’apaisement.
Kim Jong Il fait du chantage à l’arme nucléaire en échange de nourriture et de pétrole pour son armée. De façon honteuse, la Corée du Nord n’a été condamnée que deux fois par la Commission des Droits de l’homme de l’ONU depuis que cette institution existe. Il est temps pour les démocraties d’adopter une position commune condamnant ce régime et affirmant qu’ils ne feront plus de concession à ce régime totalitaire. La persévérance et la détermination sont les seules choses que les dictateurs comprennent.
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.
« Time to Act on N. Korea », par Vaclav Havel, Washington Post, 18 juin 2004.
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