L’emballement médiatique sur la « taupe » israélienne au Pentagone est en train de retomber encore plus vite que la campagne de John Kerry. Il semble que l’accusé ait, au pire, transmis une information classifiée qu’il n’aurait pas dû donner, ce n’est pas de l’espionnage. L’information en question traitait d’un plan de soutien aux opposants iraniens en Iran par les États-Unis. La vraie question que soulève cette affaire est donc surtout : pourquoi ce plan n’est pas appliqué ?
L’Iran est désigné par le département d’État comme le plus ardent soutien du terrorisme. Il soutient le Hezbollah, le Hamas et selon la Commission d’enquête sur le 11 septembre, il a laissé passer des membres d’Al Qaïda vers l’Afghanistan. Aujourd’hui, des membres d’Al Qaïda sont en Iran, officiellement en résidence surveillée mais en réalité ils peuvent poursuivre leurs actions mortelles depuis ce pays. En outre, l’Iran a entraîné la milice de Moqtada Sadr et est en train de construire une bombe nucléaire et des missiles de très longue portée, pouvant toucher l’Europe et les États-Unis.
Face à cette grave menace, John Kerry souhaite la conciliation, mais cela n’a pas plus de raison de fonctionner que l’accord de 1994 avec la Corée du Nord, et ce d’autant plus que Téhéran a déjà violé l’accord signé avec la France, l’Allemagne et la Grande Bretagne en 2003. Il faut avoir une confrontation avec l’Iran, mais cela ne passe pas nécessairement par l’action militaire. Il faut soutenir les mouvements d’opposition et Bush doit soutenir cette politique.
« Bush Can’t Afford Inaction on Iran », par Max Boot, Los Angeles Times, 9 septembre 2004.
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