La prise d’otage de Beslan avec son massacre d’innocents et la fin du tabou des attaques délibérées contre des enfants a hissé le terrorisme à un nouveau niveau. Ceux qui se sont rendus coupables de ces actes n’ont aucune excuse, pourtant, cette horreur ne doit pas nous empêcher d’exercer une réflexion critique.
Nous ne devons pas oublier que pendant la crise, Vladimir Poutine n’a cessé de désinformer les parents des enfants, de faire taire les journalistes sur la gravité de la situation et il a saboté les possibles négociations. Nous devons également nous rappeler de la brutalité de l’assaut mené avec le même mépris pour la vie humaine que lors du drame du Koursk. Au lieu de tout faire pour protéger la vie des enfants, Poutine a commencé la boucherie. Il dénonce l’Al-qaïdaisation de la Tchétchénie, mais il s’en prend aux modérés dans cette région. Il ne faut pas rendre toute la Tchétchénie responsable du drame et nous méfier d’une réaction russe et des actes de ceux qui envisagent une solution finale pour les Tchétchènes.
Jacques Chirac va-t-il soutenir Poutine à tout prix ? et Gerhard Schröder ? et George W. Bush ? Nous devons condamner le fascisme de notre temps qu’est le terrorisme islamiste et rejeter une vengeance qui ne ferait qu’accroître les souffrances.
« Terror Is No Answer for Chechen Terror », par Bernard-Henri Lévy, Los Angeles Times, 10 septembre 2004.
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