La commission d’enquête de la Chambre des députés sur les attentats du 11 mars doit établir les erreurs qui ont rendu possible cette tragédie. Pour importants que sont les évènements des deux jours suivants, ils sont moins vitaux concernant la menace qui pèse sur nous.
Les attentats auraient pu advenir quel que soit le gouvernement et on voit qu’ils frappent n’importe qui dans le monde. Toutefois, le fait que les attentats puissent frapper tout le monde ne doit pas nous empêcher de rechercher ce que nous aurions pu faire et que nous n’avons pas fait, nous le devons aux victimes. Pour cela, nous devons cesser de nous concentrer sur les responsabilités politiques dans les évènements qui ont suivi et nous inspirer du travail de la Commission d’enquête sur le 11 septembre. Ceux qui ont perdu l’élection veulent une explication pour leur déroute alors que si quelqu’un a manipulé l’opinion publique en affirmant que les coupables étaient l’ETA, c’est le Parti populaire.
Pourtant, cela n’est pas crucial contre ce qui nous menace. Il faut sortir de cette controverse stupide et nous baser sur les faits. C’est ce vers quoi doit tendre la commission d’enquête sur les attentats du 11 mars, y compris les membres du Parti populaire en faisant partie.

Source
El Periodico (Espagne)

« En este pais nuestro », par Felipe González, El Periodico, 18 octobre 2004.