Le chaos dans les institutions palestiniennes est dramatique ; les institutions ne fonctionnent pas et une solution pragmatique au problème auquel fait face le pays et ses citoyens semble plus éloignée que jamais. L’impuissance arabe et l’indifférence internationale ont conduit à un cycle de violence. La détérioration de la situation est alarmante et les éléments responsables de la direction politique palestinienne doivent prendre des mesures.
Si on regarde objectivement nos institutions, il apparaît clairement que l’instabilité dont nous souffrons est partiellement due à des éléments internes. Ainsi, le conseil législatif palestinien, qui devrait jouer un rôle central dans la réforme, ne mène pas sa mission à bien. J’ai demandé à mes collègues de cesser de tromper la population et de tenir des sessions ouvertes au public, c’est important car les forces d’occupation ne veulent pas que cette institution soit viable. Il faut également que le Conseil législatif palestinien puisse soulever des questions importantes, cela ne doit pas être le monopole de l’OLP. Il faut, en plus d’une Intifada pour l’indépendance, une Intifada pour mettre nos institutions sur la bonne voie. Le Conseil législatif palestinien doit devenir un parlement respecté et pour cela, nous devons corriger nos erreurs. Il n’est pas trop tard.
« Time for an internal intifada », par Nabil Amr, Jerusalem Post, 19 octobre 2004. Ce texte est adapté d’extrait d’une tribune publiée en arabe dans le al-Hayat al-Jadeeda de Rammalah. .
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