Si vous pensez que vivre avec George W. Bush pendant encore quatre ans est un problème, pensez aux 55 millions d’Américains qui ont voté contre lui. Aujourd’hui, il n’y a peut-être jamais eu autant de conservateurs aux États-Unis mais, compte tenu de la participation, il n’y a jamais eu autant de démocrates non plus. Malheureusement, Bush n’a pas seulement gagné la présidentielle, il a également gagné le Congrès et, par conséquent, la Cour suprême. Tous les contre-pouvoirs sont aujourd’hui des instruments cassés. Le comble est que nous sommes même obligés de souhaiter une bonne santé à Bush sous peine d’avoir Dick Cheney comme président.
Il ne faudra pas compter sur la nouvelle administration Bush pour soutenir les positions de Tony Blair qui voulait faire du réchauffement climatique le thème principal de la présidence britannique du G8. On saura sous quels auspices se préparent le second mandat Bush en observant le sort des néo-conservateurs comme Paul Wolfowitz ou John Bolton. Ils vont célébrer leur victoire en réduisant Falludja en cendres. Wolfowitz était furieux au printemps que les Marines se retirent, il va exiger une victoire militaire sans tenir compte du coût humain ou politique.
Cela va mettre Blair dans une situation politique inconfortable et il va donc tenter d’obtenir quelque chose en retour, notamment concernant le conflit israélo-palestinien, mais il n’obtiendra rien en raison de la proximité de Bush avec Ariel Sharon.
Nous sommes repartis pour quatre ans de confrontation entre Occident et monde musulman et Ben Laden doit en être heureux.
« Bush will now celebrate by putting Falluja to the torch », par Robin Cook, The Guardian, 5 novembre 2004.
« Four mour years of `Dubya’ should please Osama », Taipei Times, 9 novembre 2004.
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