La réaction la plus frappante des Palestiniens à la maladie du Rais est celle qui était la moins attendue : un mélange d’indifférence, de fatalisme et de critique sur la gestion de l’Autorité palestinienne par Yasser Arafat. Cela n’enlève pas le fait qu’il est perçu comme le père de la nation, mais beaucoup lui reprochent encore son refus des propositions de Bill Clinton et la corruption dans l’Autorité palestinienne.
Nous ne verrons pas, comme on l’annonce, se développer le chaos et l’anarchie chez les Palestiniens. Après la mort d’Arafat. Les dirigeants palestiniens semblent décidés à mettre en place un système de cogestion par Abu Mazen et Abu Ala [1] qui aura pour but de stabiliser la situation et éviter une désintégration de l’Autorité palestinienne. Il existe toutefois deux facteurs d’incertitude : le Hamas et les Brigades des martyrs d’Al Aqsa.
Au-delà de la période de co-gestion, il sera plus facile de négocier en trouvant des formules créatives sur le Mont du temple ou bien le « droit au retour », quelque chose d’impossible avec Arafat. Les Israéliens devront, de leur côté, revenir à l’axiome de Rabin : « négocier comme s’il n’y avait pas de terrorisme et combattre le terrorisme comme s’il n’y avait pas de négociation ».
« Arafat’s successors - and us », par David Kimche, Jerusalem Post, 5 novembre 2004.
[1] Noms de guerre de Mahmoud Abbas et Ahmed Qoreï
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