Le problème du « jour d’après » est particulier dans les régimes autocratiques car le dirigeant devient synonyme de l’État et l’État se confond avec le dirigeant. Le problème est rendu plus complexe encore quand la constitution de ces régimes ne prévoit rien pour permettre une transition pacifique du pouvoir. Les pays voisins craignent que le chaos ne dégénère en violence et les grandes puissances craignent de nouvelles réalités sur le terrain. Elles manœuvrent pour préserver leurs intérêts.
Après la mort de Tito en Yougoslavie, le pays a éclaté et l’Irak est au bord de la guerre civile car la chute de Saddam Hussein, qui incarnait l’État a créé un vide que les forces d’occupation n’ont pas réussi à combler. Pourtant, dans le cas de Yasser Arafat, je ne vois rien de tel se profiler. Je ne vois pas comment la situation pourrait empirer en Palestine. Il existe des règles pour assurer la succession : le conseil législatif assume la présidence jusqu’à l’élection présidentielle qui devra avoir lieu au plus tard 60 jours après le début de la vacance. En outre, le peuple palestinien, soumis à l’occupation, sait les risques qu’il encourt avec des luttes locales. Cela devrait pousser les factions à l’entente plutôt qu’à l’affrontement.
Le successeur d’Arafat devra s’appuyer sur son héritage, mais éviter ses erreurs et adopter un système vraiment démocratique.
« Palestine will be no worse off the day after Arafat », par Adnan Abu Odeh, Daily Star, 8 novembre 2004.
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