Le Daily Telegraph a une tradition forte de soutien à nos forces armées et a, à juste titre, loué la bravoure et le professionnalisme du régiment Black Watch dans leur opération en Irak. Ces dernières semaines, ce journal a suggéré que pendant que ce régiment se battait en Irak, le ministère de la défense s’attaquait à lui et à d’autres régiments d’infanterie.
Rien n’est moins vrai. Au contraire, les modifications proposées vont accroître la capacité des soldats à disposer d’un bon équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale. Cela va aussi permettre d’avoir davantage de bataillons pour mener des opérations, ce qui va réduire le poids porté par chaque bataillon. Je comprends la préoccupation concernant l’avenir de régiments historiques mais plus que leurs traditions, ce qui aide les soldats c’est une structure militaire moderne.
Face aux nouvelles menaces, nous avons besoin d’une armée capable de se déployer rapidement sur plusieurs théâtres d’opération. Pourtant, on nous accuse de cacher derrière cette réforme une réduction du nombre de militaires alors qu’au contraire nous aurons plus de régiments d’infanterie disponibles. Nous allons en effet progressivement retirer quatre régiments d’Irlande du Nord. On peut donc réduire le nombre de régiments de 40 à 36 et le budget libéré permettra d’accroître la logistique et le nombre de troupes dans chaque régiment. L’objectif n’est pas financier, il vise à s’assurer que l’armée du futur est bien organisée.
Notre réforme visera également à stabiliser les localisations des régiments, un atout pour les familles de militaires. Ces réformes seront menées en gardant à l’esprit une volonté de préserver au maximum les traditions des régiments même si nous devons revoir la structure de ces corps d’armée.

Source
Daily Telegraph (Royaume-Uni)

« Sentiment must not guide what is best for our soldiers », par Geoff Hoon, Daily Telegraph, 7 décembre 2004.