Berceau de la théologie de la libération, le Pérou a fait l’objet d’une reprise en main des grands propriétaires et de l’Église catholique -qui y bénéficie d’un concordat avantageux-, par le biais de l’Opus Dei, une congrégation partiellement secrète. L’un de ses prélats, Mgr Cipriani Thorne, impliqué dans les crimes de la dictature d’Alberto Fujimori, a été « créé » cardinal par Jean-Paul II. Il exige de ses fidèles l’obéissance aux autorités et refuse la communion aux élus favorables au droit à l’avortement. Mis en cause par les jésuites, il est accusé de faire chanter ses collègues évêques, d’avoir couvert des meurtres et commandité l’assassinat de son prédécesseur. Edgar González Ruiz relate le combat mortel que se livrent des princes de l’Église. À Lima, le sang ne tache pas la pourpre cardinalice.
La récente campagne contre la ministre péruvienne de la santé, Pilar Mazetti, qui a défendu les méthodes contraceptives condamnées par la hiérarchie catholique, est le fruit d’une vendetta de l’extrême droite catholique orchestrée par Luis Solari de la Fuente, Fernando Carbone (ex-ministre de Santé), et Héctor Chávez Chuchón (représentant des groupes « provie » de Miami). Cet activisme est animé en sous-main par une mystérieuse congrégation, l’Opus Dei (« Œuvre divine ») qui, au Pérou comme dans de nombreux États latino-américains, jouit d’une grande influence dans la hiérarchie religieuse, au sein du patronat et dans les cercles politiques.
Conseiller spirituel du dictateur
Membre affiché de cette société secrète, le cardinal de Lima, S. Ém. Juan-Luis Cipriani Thorne est le personnage le plus controversé du clergé péruvien.
Fils d’un ophtalmologiste de Lima, Enrique Cipriani Vargas, et d’Isabel Thorne, Mgr Cipriani Thorne a onze frères. Il a suivit ses études primaire à l’école Inmaculado Corazón (de 1949-53) et ses études secondaires à l’école marianiste de Santa María (1954-60), avant d’acquérir une maîtrise en ingénierie industrielle et de jouer dans l’équipe nationale de basket-ball. Il a alors brièvement travaillé pour la compagnie WR Grace [1] ( 1967-68). Avant d’être ordonné prêtre, il s’est consacré à la « promotion de la paysannerie » dans la vallée du Cañete. Il a fait son séminaire à l’Institut opusien de la Sainte-Croix, à Rome [2], et a obtenu son doctorat en théologie à l’Université opusienne de Navarre. De retour au Pérou, il a enseigné la théologie morale à l’université pontificale de Lima, est devenu directeur spirituel du grand séminaire, puis vicaire de l’Opus Dei pour le pays. Il a abandonné cette charge, en 1988, pour devenir évêque auxiliaire, puis titulaire d’Ayacucho, en pleine zone d’opérations de la guérilla du Sentier lumineux.
En janvier 1999, S. S. le pape Jean-Paul II l’a créé cardinal-archevêque de Lima, faisant de lui le premier membre public de l’Opus Dei à accéder à la barette cardinalice.
La hiérarchie catholique a apprécié son travail à Ayacucho, notamment la réouverture du grand séminaire de Huamanga, qui était resté fermé pendant 38 ans, et la construction de 17 églises. Au contraire, ses détracteurs ont stigmatisé son attitude envers le pouvoir, son « enthousiasme... pour la politique de pacification du gouvernement, la bénédiction qu’il a apporté à la loi d’amnistie et l’indifférence qu’il porte à l’affaire des disparus ». Ils rapportent ses célèbres propos : « les droits de l’homme sont une connerie ». Certains le décrivent même comme le « représentant du totalitarisme catholique, et le père spirituel du dictateur Alberto Fujimori (1991-99).
Dans un entretien à l’Agence Zénith [3], Mgr Cipriani a nié « faire partie du système de Fujimori » et a déclaré qu’il s’agissait là d’une caricature. Cependant, il poursuivit : « ...J’ai bénéficié d’une certaine proximité avec le président, parce que j’ai été archevêque d’Ayacucho, le berceau du terrorisme du Sentier lumineux jusqu’en 1999. Quand est apparu au sein de la population ce désir énorme de mettre un terme au terrorisme, je me suis trouvé au cœur même du problème. Cela m’a amené à voir fréquemment Fujimori et à m’entretenir régulièrement avec lui des moyens de parvenir à la pacification ». Dans la pratique, cela signifie qu’il a couvert des massacres et crimes massifs à Ayacucho et a joué un rôle décisif dans le massacre des guérilléros du Movimiento Revolucionario Túpac Amaru (MRTA) lors de la prise d’otages de l’ambassade du Japon » où il était censé jouer les médiateurs.
Pour sa défense, le prélat souligne qu’il s’est opposé au président Fujimori « sur plusieurs points, comme par exemple, dans sa campagne contre la famille, qui incluait des programmes massifs de stérilisation et de contrôle démographique » (sic) et poursuivant l’entretien en parlant de lui à la troisième personne, il conclut : « Lorsque l’on se livre à une telle caricature, ce n’est que pour malmener l’image de Monseigneur Cipriani... » .
Précisément ses détracteurs observent que, dans cette affaire qui est le seul sujet de discorde qu’il ait eu avec M. Fujimori, il se situe à encore plus à droite que le leader d’extrême droite.
Le prélat rejette également les accusations de collusion avec Vladimiro Montesinos, le terrible directeur des services spéciaux (SIN), qui prit la fuite en 2000 après la diffusion d’une casette vidéo le montrant en train de corrompre des parlementaires. Il a déclaré ne pas avoir « l’honneur » de connaître cet « homme bizarre, obscur ». Mais cette version n’est pas crédible car Vladimiro Montesinos était en poste lors de la prise d’otages de Lima, en 1996-97 et qu’en sa qualité de membre du groupe des garants, Mgr Cipriani était tenu d’entretenir avec lui un contact permanent.
Le 17 décembre 1996, un commando du groupe Túpac Amaru avait pris 600 personnes en otage lors d’une réception à l’ambassade du Japon, État dont le président Fujimori est également ressortissant. Mgr Cipriani-Thorne fut désigné par le Saint-Siège comme membre d’un groupe de garants de l’obtention d’une issue pacifique au conflit, alors que ce rôle aurait dû revenir au cardinal-archevêque de Lima de l’époque, Auguste Vargas Zamora, un jésuite jugé trop progressiste par l’oligarchie locale. Pendant cette longue crise de 126 jours, indique l’agence catholique officielle ACI, « grâce à sa gestion personnelle, en plus de calmer les captifs avec des paroles de sérénité et de confiance en Dieu, [Mgr Cipriani] a efficacement intercédé pour que soient relâchés quelques patients, plusieurs malades ou personnes particulièrement affectées par cette difficile situation ». En définitive, le 22 avril 1997, l’armée donnait l’assaut et libérait les 72 otages restants en tuant les guérilleros, y compris leur chef, le célèbre « commandante Evaristo ». Mais alors que Mgr Cipriani s’effondrait en sanglots en évoquant le carnage lors d’une conférence de presse, le quotidien espagnol El Mundo révélait que, trahissant la confiance qui avait été portée dans la médiation de l’Église, il avait suivi les instructions de l’amiral Giampetri. Il avait lui-même porté dans l’ambassade une guitare et un tableau du Sacré-Cœur dans lesquels des microphones avaient été dissimulés pour piéger les preneurs d’otages et permettre l’assaut.
En quittant les lieux, le colonel de l’armée de l’air, Juillet Julio Rivera se rendit dans l’un des quatorze groupes de prière constitués par l’Opus Dei pendant la crise, pour rendre grâce à Dieu de cet heureux dénouement.
Le porte-parole de la réaction
Compte tenu du rôle institutionnel de l’Église catholique au Pérou, les conceptions doctrinales de S. Ém. Mgr Cipriani Thorne ne relèvent pas de la simple sphère privée, mais occupent une place centrale dans le débat politique.
Au cours de l’entretien déjà cité avec l’Agence Zénith, Mgr Cipriani a insisté sur sa volonté d’imposer ses conceptions personnelles au Pérou en s’appuyant sur les institutions civiles et militaires. « La vie pour un homme qui veut être loyal, aujourd’hui dans l’Église, est une lutte authentique. Nous ne pouvons pas dire que l’Église d’aujourd’hui est synonyme de succès. À l’inverse, le Pape le dit très bien : il n’est pas licite de chercher la popularité quand la doctrine de l’Église est impopulaire. Ce combat-là, très sportif, est aujourd’hui quotidien (...) En Amérique latine, en ayant moins de moyens économiques, en ayant moins de culture, il semble que le bras séculier de l’Église a eu moins d’armes pour s’attaquer à la religiosité populaire ».
Le prélat a publié divers ouvrages tels que La Vertu de la prudence chez Saint Thomas d’Aquin, un essai sur le mariage, Personnalité et amour conjugal et un autre sur son sacerdoce épiscopal, La Paix, fruit de la solidarité, réflexions sur la solidarité chrétienne nécessaire. Son Catéchisme de doctrine sociale est devenu un best-seller dans la bourgeoisie réactionnaire du continent, atteignant un tirage de 50 000 exemplaires. Prédicateur recherché, il a été invité par de nombreuses universités nord-américaines, y compris Harvard.
Militant anti-IVG, il a aussi publié plusieurs livres sur la sexualité et la natalité. En septembre 2002, il a reçu à Lima le Congrès international de bioéthique que l’Opus Dei organise régulièrement sous l’égide de l’Académie pontificale pour la vie. Un mois plus tard, il se prononçait en chaire contre la légalisation de l’avortement, qualifiant de « lâches » les élus qui ne le condamnaient pas et annonçant qu’il leur refusait l’accès au sacrement eucharistique car la force de la loi de Dieu doit s’abattre sur les consciences.
Toujours selon l’agence ACI en date du 20 mai 2002, le cardinal Juan Luis Cipriani, désormais archevêque de Lima et primat du Pérou, a regretté la décision de quelques secteurs gouvernementaux d’appliquer « l’idéologie de l’égalité des sexes » à des projets liés au développement du pays. Dans son homélie, le cardinal a affirmé que « les tentatives pour promouvoir dans le pays des idéologies qui essayent d’éliminer toutes les différences entre homme et femme, sont totalement étrangères à notre réalité culturelle ». Le cardinal se référait à la signature par le Pérou de diverses conventions internationales sous l’impulsion de la ministre de la Promotion de la femme, la féministe Cecilia Blondet. « Il se crée une situation qui s’apparente à un colonialisme culturel, par lequel le monde développé veut nous imposer une politique qui consiste à ne faire aucune distinction alors qu’il y a pourtant une réalité : l’homme et la femme sont différents et complémentaires » , a-t-il poursuivi. « Lorsque l’on évoque ce sujet dans une loi, ou une réforme constitutionnelle, il y a derrière cela quelque chose de plus important, à savoir les conséquences de cette globalisation qui commence à s’étendre à des pays d’Europe, mais qui est totalement étrangère à notre réalité culturelle » . Le primat de l’Église péruvienne a affirmé que certains aspects de l’idéologie de la globalisation sont viciés et négatifs, car « ils traitent la personne humaine comme un consommateur, comme un acheteur, et n’est pas ouverte à la dimension de la famille, de l’amour, de l’amitié, ou du mariage (...) L’idéologie égalitaire voit tout d’un point de vue quantitatif, et s’interroge seulement sur le nombre d’enfants à nourrir ou de femmes à faire avorter. »
Le 6 juin 2002, S. Ém. Mgr Juan Luis Cipriani Thorne a présidé aux obsèques de l’ex président Fernando Belaúnde Terry, en présence du nouveau président Alejandro Toledo, des ministres d’État, des parlementaires et l’ex-président chilien Eduardo Frei. Au cours de l’oraison funèbre, se référant aux « unanimes marques de douleur » face au décès de l’ex-président, le cardinal a appelé à « la renaissance des énergies spirituelles et morales au Pérou afin que nous marchions avec espoir ». Il a évoqué les moments qu’il a passé avec le défunt lorsqu’il l’assista spirituellement au crépuscule de sa vie, en soulignant comment Fernando Belaúnde s’est « présenté devant Dieu » « totalement détaché », faisant preuve « d’une émouvante simplicité en se réjouissant de la proximité de la rencontre avec Jésus-Christ ». Finalement, le cardinal a appelé les Péruviens à ce que ce moment d’unité « serve de stimulant pour vivre cette communion au-delà du moment présent, lorsque les difficultés se présentent ».
Ardent défenseur du système économique qui a ruiné le pays, il a multiplié les déclarations fracassantes. À Ayacucho, il déclarait « On ne peut pas parler d’extrême pauvreté au Pérou (...), car les ouvriers et les paysans dilapident leur argent en beuveries ». Puis à Lima : « [Les privatisations de services publics] apportent une amélioration pour la population, spécialement pour les franges les plus pauvres ».
En septembre 2002, Son Éminence a qualifié de « libertinage, d’intolérance à l’encontre de la foi catholique et de coup monté médiatique » l’attitude d’un groupe de manifestants réunis devant la cathédrale de Lima. Des étudiants et des organisations non gouvernementales brandissaient des banderolles où l’on pouvait lire : « Cipriani est dangereux », « Fujimori assassin, Cipriani l’a soutenu ». « Il savait », indiquaient les pancartes relatives au massacre perpétré en 1992 par le groupe paramilitaire Colline obéissant à Vladimiro Montesinos, de neuf étudiants et d’un professeur de l’université Enrique Guzmán y Valle-La Cantuta. Cette protestation faisait suite aux déclarations de l’ex Premier ministre de Fujimori, Alberto Bustamante, révélant qu’à l’issue du massacre un général avait consulté Mgr Cipriani pour savoir où enterrer et faire disparaître les corps des victimes.
Un « complot » contre le cardinal
Le développement considérable de l’Opus Dei au Pérou ne se comprend que comme une réaction ultramontaine à la théologie de la libération, que Gustavo Guttierez y a fait naître, en 1971. C’est d’ailleurs au Pérou et sous les auspices de l’Opus Dei qu’a été rédigée la célèbre Déclaration des Andes par laquelle l’Église catholique condamnait ce mouvement spirituel et politique. C’est donc de l’intérieur même de l’Église catholique que les critiques les plus vives sont venues.
En 1999, la Compagnie de Jésus (rivale traditionnelle de l’Opus Dei) a répandu la rumeur selon laquelle l’hémorragie cérébrale qui emporta le cardinal Augusto Vargas Alzamora aurait été provoquée par Mgr Cipriani qui l’aurait fait assassiner pour lui succéder.
En 2000, dans une lettre au secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Angelo Sodano, Mgr Ciprinai dénonça la conduite immorale de deux de ses frères évêques : l’auxiliaire de Lima, Mgr Alberto Aurelio Brazzani, et l’ancien archevêque titualire, le vieux cardinal Juan Landazuri Ricketts. Incapable de prouver ses allégations, Cipriani se rétracta, affirmant que la lettre était un faux, ce que le cardinal Sodano se refusa à confirmer.
En 2001, le ministre péruvien de la Justice, Fernando Olivera, se rendit à Rome pour remettre trois documents au substitut du secrétaire d’État, le prélat argentin Leonardo Sandri. Le premier était une lettre de Mgr Ciprinai à Vladimiro Montesinos l’enjoignant de détruire une cassette vidéo le compromettant. Les deux autres étaient des lettres du nonce apostolique à Lima et âme damnée de Mgr Cipriani, Mgr Rino Passigato, remerciant Montesinos pour un don secret de 120 000 dollars et lui demandant une ralonge. À l’issue d’un feuilleton rocambolesque, le nouveau gouvernement péruvien et le Saint-Siège déclarèrent que ces documents étaient des faux et blanchirent Mgr Cipriani de toute accusation. Le cardinal opusien assura alors à la presse qu’il était totalement convaincu que ces documents, réalisés sur d’authentiques papiers à en-tête de la Conférence épiscopale, avaient été fabriqués par d’autres évêques complotant contre lui. Et de laisser entendre que le coup venait de l’évêque de Chimbote, Mgr Luis Armando Bambaren Gastelumendi, un jésuite partisan de la théologie de la libération.
« L’Œuvre divine »
Dans ses publications officielles, l’Opus Dei se contente de présenter l’université privée de Piura et l’Institut rural de Calle Grande comme des œuvres d’évangélisation et ne mentionne aucune activité politique.
Dans une lettre datée du 24 avril 2001 et abondammant reproduite, le nonce apostolique Rino Passiagato indique : « La prélature de l’Opus Dei jouit de toutes les reconnaissances civiles accordées par l’État péruvien, dans le cadre de l’accord entre la Saint-Siège et la République du Pérou (article III) ». Outre Mgr Cipriani, l’Œuvre compte sept évêques péruviens dans ses rangs [4].
En dehors de nombreuses et courageuses enquêtes journalistiques sur les activités politiques de personnalités de l’Opus Dei, comme les travaux de nos collaborateurs Herbert Mujica Rouges et Thierry Meyssan, le quotidien Liberación a publié à Lima le 31 janvier 2001 un dossier révélant l’appartenance de plusieurs personnalités à cette congrégation partiellement secrète. C’est le cas notamment de l’ancien ministre des Affaires étrangères et chancelier Franceso Tudela, connu pour ses convictions facistes. C’est aussi le cas des parlementaires Martha Chávez (ancienne pore-parole de Fujimori), Luis Chang Ching (qui s’est converti au catholicisme opusien lors de la prise d’otage à l’ambassade du Japon et s’affiche désormais avec le rosaire que lui a offert alors Mgr Cipriani), Cecilia Martínez du Solar, Fernán Altuve Febres (impliqué dans la tentative de coup d’État d’avril 2002 au Venezuela) et Rafael Rey (qui a proposé en octobre 2002 d’inscrire l’interdiction de l’avortement dans la Constitution).
Inlassablement identifiée en Amérique latine aux dictatures catholiques, l’Opus Dei, incarnant l’alliance entre la réaction romaine et l’exploitation états-unienne, a mis au pas l’Église péruvienne et encadré sa classe politique.
Cet article a été rédigé à partir du livre non publié d’Edgar González Ruiz, Cruces y Sombras, profils du conservatisme catholique en Amérique latine.
[1] Le Pdg de la WR Grace Corporation était alors l’activiste d’extrême droite Peter J. Grace, par ailleurs président du chapitre nord-américain de l’Ordre souverain de Malte et président de l’American Institute for Free Labor Development (AIFLD). Cf. « L’AFL-CIO et la contre-insurrection syndicale », Voltaire, 11 juin 2004.
[2] Institut de la Sainte-Croix est devenu Université pontificale de la Sainte-Croix.
[3] Zénith est l’agence de presse des Légionnaires du Christ. Cette interview a été publiée le 26 février 2001.
[4] Il s’agit de Mgr Juan Antonio Ugarte Pérez, Mgr Luis Sanchez-Moreno Lira, Mgr Jésus Moliné Labarte, Mgr Isidora Sala Rivera, Mgr Mario Busquets Jorda, Mgr Gabino Miranda Melgarejo et Ricardo Garcia Garcia.
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