La Russie m’est très chère, mais je ne pouvais pas y venir à cause de mes fonctions. Elle joue un très grand rôle dans la résolution du conflit au Proche-Orient, en particulier parce qu’elle entretient de bonnes relations avec la Palestine et avec Israël. La Russie est une puissance mondiale et la préservation de la paix doit être une de ses préoccupations principales.
Nous n’étions pas contre des accords de paix durables avec Israël dans le cadre de négociations strictement bilatérales, mais pour résoudre un conflit aussi sérieux, un médiateur est nécessaire pour rapprocher les points de vue, envisager des compromis et obtenir une décision finale. Toute initiative de la Russie dans ce domaine est bienvenue.
Après avoir obtenu un cessez le feu au sein de l’Autorité palestinienne, nous nous sommes adressés à Israël dans le but d’engager des négociations. Différents problèmes demeurent malgré cette trêve, notamment le retrait israélien des villes palestiniennes du secteur de Gaza ainsi que la libération des prisonniers palestiniens. Je rencontrerai Ariel Sharon dès que ces problèmes seront résolus.
Notre politique est fondée sur le principe d’un pouvoir politique unique, de forces armées unies et d’une loi unique pour tous au sein d’un système multipartite. Nous continuerons les négociations avec le Hamas et avec le Jihad Islamique jusqu’à obtention d’une position commune. Je ne suis pas partisan de la violence, je suis persuadé que la majorité des Palestiniens soutient ma politique ; ma force vient des élections et rien ne peut résister à cette force.
« Я НЕ СТОРОННИК ПРИМЕНЕНИЯ СИЛЫ », par Mahmoud Abbas, Nezavissimaïa Gazeta, 1er Février 2005. Ce texte est adapté d’une interview.
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