Mahmoud Abbas et sa famille, comme des milliers d’autres familles palestiniennes, ont dû quitter la Haute-Gallilée en 1948 après la défaite des Arabes. Ils ont vécu en exil en Syrie, Mahmoud Abbas y étudiait à la faculté de droit, c’est là qu’il a commencé ses activités politiques. A la fin des années 50, il a fait partie d’un sous-groupe de l’Organisation de Libération de la Palestine, connue sous le nom de Fatah, lancée au Koweït par Yasser Arafat.
Dans les années 70 et 80, il a lancé une série de publications sur les activités sionistes dans la région. C’est ainsi qu’en 1981, il a fait une recherche sur les relations secrètes entre les leaders de mouvements sionistes et les dirigeants de l’Allemagne Nazie entre 1933 et 1939. Il y expliquait pourquoi et comment les juifs, souvent de classes moyennes, émigrèrent dans ces années-là de l’Europe vers la Palestine.
J’étais son directeur de recherche en 1982 quand il a soutenu sa thèse pour le doctorat d’histoire, à l’institut d’études orientales de l’Académie des sciences de Russie, à Moscou. Il m’a apporté deux tomes de ses recherches en arabe et nous les avons traduits. La section internationale du Comité Central du Parti Communiste d’Union Soviétique, qui était dirigé à l’époque par Boris Panomarev, s’est beaucoup intéressée à ces recherches. Mahmoud Abbas est l’un des fondateurs de l’association des amitiés russo-palestiniennes, dans l’un de ses livres, il a écrit toute sa reconnaissance : "Les russes nous ont donné l’impulsion pour nous hisser à la table des négociations et obtenir une reconnaissance internationale. C’est dans cette position que réside notre force et la force de nos amis."
« Махмуд Аббас изучал в Москве тайные связи лидеров сионизма », par Vladimir Kisselev, Vremya Novostyey, le 12 janvier 2005. Ce texte est adapté d’une interview.
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