Le sort de la Syrie a été grandement déterminé par la mort accidentelle en voiture de Basil El Assad qui devait prendre la succession de son père Hafez El Assad. Il fut remplacé au pied levé par Bachar El Assad, qui devint ainsi le deuxième dictateur dynastique après Kim Jong Il et avant Faure Gnassingbé. D’autres fils attendent leur tour en Égypte, en Libye et au Yémen.
On crut d’abord que le fils allait rompre avec les méthodes du père et c’est ce qu’il fit au début avant de revenir aux méthodes autocratiques, soit par choix personnel, soit par soumission aux alliés de son père. Toutefois, s’il emploie les méthodes paternelles, il n’a pas le génie tactique d’Hafez El Hassad. Il a ainsi multiplié les erreurs en soutenant Saddam Hussein puis en violant une promesse qu’il venait de faire à Colin Powell. Ces erreurs ont entraîné l’adoption du Syria Accountability Act puis de la résolution 1559. Ces deux textes encouragèrent des dirigeants libanais comme Walid Jumblatt ou Rafic Hariri à demander le départ des Syriens. Bachar El Assad a alors à nouveau fait la preuve de son incompétence en tuant le second, ouvrant ainsi la voie à l’accroissement des pressions sur son pays et à l’indépendance du Liban.
Voilà comment un accident de la route influence l’Histoire.

Source
Jerusalem Post (Israël)
New York Sun (États-Unis)

« Lebanon’s Liberation Approaches », par Daniel Pipes, New York Sun, 22 février 2005.
« The myopic eye doctor », Jerusalem Post, 23 février 2005.
Le texte en Français peut être trouvé ici sur le site de l’auteur.