« Les Occidentaux auraient dû ouvrir les yeux plus tôt »

Les gouvernements et les chefs d’État des pays démocratiques sont trop indulgents envers le président russe et son régime, menant une politique à deux vitesses qui les amène à bien mieux traiter la Russie que la Biélorussie, bien que les différences entre ces deux pays soient peu marquées. Il s’agit de deux régimes non démocratiques qui n’hésitent pas à employer des moyens criminels pour parvenir à leurs fins. La Russie n’hésite pas à recourir au terrorisme à l’extérieur de ses frontières - récemment, au Qatar, deux agents secrets russes ont été condamnés pour le meurtre de Zelimkhan Iandarbiev, l’ancien président des séparatistes tchétchènes - comme à l’intérieur de son territoire. Ce n’est pas rendre service à la Russie que de se taire.
Les Occidentaux n’ont pas vu à quel point les prétendus "réformateurs" étaient en réalité les tenants d’une mentalité rétrograde issue de la "culture" des services secrets d’un pays totalitaire. Les interventions de la Russie lors de l’élection présidentielle en Ukraine (à cet égard, il est important d’enquêter sur l’empoisonnement de Viktor Yushchenko), sont pourtant un bon indicateur de ce qu’il se passe en Russie. Lorsque cette politique a échoué, la Russie en est revenue à sa vieille grille de lecture consistant à dénoncer l’influence des " ennemis " de la Russie, l’Occident a ainsi pu constater que la Russie le considérait comme son ennemi.
La Russie essaye également de développer son influence en Europe occidentale via sa " diplomatie de l’énergie ", l’usage de l’anti-américanisme et par la division. A nous de ne pas nous laisser faire. Nous qui avons été sous le joug soviétique pouvons, en la matière, apporter notre expérience à nos amis d’Europe de l’Ouest.