Dans son discours de la semaine dernière à la National Defense University, George W. Bush a rappelé que l’espoir au Moyen-Orient doit être soutenu. Selon lui, cela requiert un nouveau mode de pensée dans les grandes démocraties et désormais il ne faut plus se montrer accommodant avec les tyrannies. Bien que le président Bush tire ces leçon du passé, les trois nations dirigeantes d’Europe (la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne) invitent l’administration Bush à se montrer conciliante avec une tyrannie au nom de la " stabilité ".
Dans les jours qui ont suivi son discours, les Faust européens ont demandé au président de le rejoindre dans un accord qui légitime la mollacratie. Selon Condoleezza Rice et Stephen Hadley, notre politique iranienne n’a pas changé, nous avons simplement " levé nos objections " concernant le paiement par les Européens dans les négociations avec des monnaies que nous contrôlons (l’entrée dans l’OMC ou des pièces de rechanges pour de vieux 737). En échange de cela, on nous assure qu’une nouvelle ligne rouge a été posée et que si l’Iran n’abandonne pas son programme nucléaire, les trois grands Européens nous rejoindrons à l’ONU pour prendre des mesures. Ils n’auront jamais la volonté de le faire, ils voudront toujours entretenir le dialogue et l’Iran demandera toujours plus.
Négocier avec ce régime ne fait que lui donner plus de temps, du temps pour son programme nucléaire et pour s’assurer que Moscou et Pékin s’opposeront à toute action à l’ONU, même soutenue par les trois Européens. L’administration Bush est face à un dilemme : il faut trouver un moyen d’empêcher les mollahs d’avoir la bombe sans légitimer ce régime et tout en soutenant le peuple iranien. En agissant comme elle le fait aujourd’hui, l’administration renforce Téhéran. Ce n’est pas la bonne méthode ; il faut mener une guerre politique contre l’Iran, et dans cette guerre ni le temps, ni les Faust européens ne sont de notre côté.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« The Eurofaustians », par Frank J. Gaffney Jr., Washington Times,15 mars 2005.