Alors que la France essaye de pousser le reste de l’Union européenne à abandonner l’embargo sur les ventes d’armes à la Chine, les lecteurs devraient se souvenir de Christine Deviers-Joncour. Après avoir été la maîtresse de Roland Dumas et avoir joué un rôle dans la vente des frégates Lafayette à Taïwan dans les années 90, elle avait écrit un livre relatant son histoire où elle se désignait elle même comme étant « La Putain de la République ». Le droit à ce titre pourrait aujourd’hui lui être contesté par Michelle Alliot-Marie. La ministre de la Défense française a affirmé la semaine dernière que la France avait les règles les plus strictes du monde en matière de vente d’armes, mais comme l’a un jour déclaré Fran Lebowitz : « Pour les Français, mentir c’est simplement parler ».
À Taïwan, nous connaissons les ventes d’armes françaises, ces accords où tous les intermédiaires détournent l’argent des contribuables. Aujourd’hui, la France veut vendre des armes à une tyrannie [la Chine populaire] au dépend d’une démocratie libérale [Taïwan] qui pourrait être sacrifiée pour enrichir les marchands de mort français et leurs amis politiciens. Le président Chen Sui Ban aurait dû condamner la France bien plus vigoureusement qu’il ne l’a fait. La France est presque le seul pays en Europe, avec le faible appui allemand, à faire pression pour la levée de l’embargo. Nous devons sévir contre elle.
Il faut rendre les visas payants, fermer les instituts culturels, refuser la scolarisation des étudiants français, refuser de renouveler les cartes de résidence des Français et rejeter tout document officiel authentifié par le gouvernement français. Nous devons également doubler les taux d’imposition aux douanes sur les produits français. S’ils ripostent en faisant la même chose importe peu. Ils se passeront moins facilement de notre technologie que nous de leurs sacs Vuiton !

Source
Taipei Times (Taïwan)

« French perfidy must be challenged », par la rédaction du Taipei Times, Taipei Times, 14 mars 2005. Cet éditorial a été suivi le 15 mars par la publication d’une série de lettres de lecteurs, pour la plupart approuvant le fond du propos.