Avec l’adoption de son budget, le gouvernement d’Ariel Sharon semble prêt à renvoyer 8 000 Israéliens vivant à Gaza hors de ces territoires ; si nécessaire par la force. En plus du caractère légal douteux de cette opération sans précédent (vous vous souvenez vous d’un pays démocratique expulsant par la force ses citoyens de leur habitation légale ?), le retrait de Gaza est une folie politique. C’ets également une surprise car on ne pensait pas qu’un gouvernement israélien referait les erreurs du processus d’Oslo.
Sharon a été élu en 2001 par des Israéliens qui ne voulaient plus d’une politique qui les avait conduit au désastre. Il fut réélu en 2003 contre Mitzna, son adversaire travailliste, qui proposait qu’Israël quitte unilatéralement la bande de Gaza. Malheureusement, sa politique a un double visage. En décembre 2003, il fit ainsi sienne la politique de son adversaire. Certes la politique de Sharon n’a pas le même esprit que les accords d’Oslo, mais ils ont deux caractéristiques identiques :
– Comme ce retrait a lieu alors que la violence palestinienne redouble. Ce retrait est donc une défaite militaire.
– Cette politique entraîne un réchauffement des oppositions politiques et cela peut déboucher sur une crise grave.
Ce plan, mené par un homme de droite avec le soutien de l’extrême gauche, réduit considérablement l’expression politique de l’opposition à cette politique. On risque donc une situation encore pire qu’avec Oslo.
« Worse than Oslo », par Daniel Pipes, Jerusalem Post, 6 avril 2005.
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