Les récentes annonces concernant la mort soudaine du « problème démographique » sont prématurées. Un rapport d’une équipe américano-israélienne ne rassemblant aucun démographe professionnel a été largement diffusé dans la presse. Il affirme que la population palestinienne est plus proche des 2,4 millions que des 3,8 millions. La conclusion de ce rapport est qu’avec une majorité juive stable sur tout le territoire, il n’y a pas de raisons de se séparer de la Judée, de la Samarie et de Gaza. Cette étude mérite d’être examinée.
Contrairement à ce qu’affirment les auteurs, personne en Israël ne prend le chiffre de 3,8 millions de Palestiniens pour argent comptant et n’oublie que ce chiffre inclut les Arabes de Jérusalem. En fait, entre la Méditerranée et le Jourdain, il y a 5,2 millions de juifs, 300 000 immigrés non-juifs intégré à la population majoritaire israélienne, 1,3 millions d’Arabes israéliens et 3,4 millions de Palestiniens en Judée, Samarie et gaza. Soit 51 % de juifs et 3 % de non juifs intégrés. En faisant une estimation moyenne de la natalité arabe et en tenant compte de la baisse probable du taux de fécondité par femme palestinienne, on estime que les juifs et non-juifs intégrés représenteront 47 % de la population entre le Jourdain et la Méditerranée d’ici à 2020 et pourraient n’être que 37 % d’ici 2050. Ce résultat ne tient pas compte d’une immigration arabe.
Dans leur rapport, les auteurs choisissent systématiquement les estimations les plus basses du taux de natalité sans expliquer en quoi elles seraient plus fiables que les autres. Les chiffres qu’ils commentent ne sont pas vérifiables et se fondent même sur des définitions imprécises. Pour notre part, nous fondons notre calcul du taux de fécondité des Palestiniens sur le taux de natalité des Arabes israéliens, un taux qui est stable depuis 20 ans, et qui est plus élevé que le taux de natalité du reste du monde arabe.
Les auteurs du rapport pensent que la majorité juive perdurera en tablant sur une immigration juive forte en Israël alors que la réserve que représente la diaspora s’épuise et que rien ne laisse envisager de nouvelles vagues d’immigration.
« Battle of the numbers : Jewish minority by 2020 », par Sergio Dellapergola, Jerusalem Post, 17 mai 2005.
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