Pour renforcer le dialogue, la confiance et la coopération en vue d’une nouvelle Asie de paix et de stabilité
Nous, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Conférence pour l’interaction et les mesures de confiance en Asie (CICA), nous sommes rencontrés à Shanghai, dans la République populaire de Chine le 21 mai 2014 dans le cadre du quatrième sommet de la CICA ;
reconnaissant que le monde subit d’importants changements continus ; la tendance vers la multipolarité et la mondialisation économique gagne de l’élan ; les pays deviennent davantage interdépendants ; le multilatéralisme et la démocratie sont de plus en plus importants pour la communauté internationale ; et davantage de conditions favorables émergent quant à la sauvegarde de la paix et stabilité du monde ;
soulignant que des défis de sécurité traditionnels et non-traditionnels mettent en péril la paix et la stabilité régionales et globales.
conscients du fait que les pays asiatiques font face à des défis de développement identiques et doivent urgemment, main dans la main, créer un environnement favorable qu’ils puissent partager ;
maintenant que les Etats membres devraient être les défenseurs de la solidarité et faire davantage d’efforts pour renforcer la paix et la stabilité en Asie et dans le monde, prenant en compte la richesse dans la diversité culturelle, sur les bases du dialogue et de la coopération dans le cadre de la CICA et des responsabilités partagées en affaires internationales et régionales ;
réaffirmant notre engagement envers la Charte des Nations Unies et envers les normes et principes du droit international universellement reconnus, portant les objectifs et principes de la CICA inscrits dans la Déclaration des Principes guidant les Relations entre Etats membres de la CICA du 14 septembre 1999 et dans l’Acte d’Almaty du 4 juin 2002 ; décidant d’aller plus loin dans le processus CICA et de continuer à mettre en œuvre les mesures de confiance ; et de faire de l’Asie une région harmonieuse de paix et de prospérité durables, au travers d’un dialogue polyvalent et approfondi ainsi qu’une coopération dans les domaines de la politique et la sécurité ;
soulignant l’importance exceptionnelle d’une compréhension commune, indivisible et égale de la question sécuritaire ;
insistant sur le besoin de renforcer la coopération entre organisations régionales et les forums en Asie, en encourageant l’établissement et la promotion des liens de coopération entre la CICA et d’autres organisations et forums régionaux et internationaux ;
déclarons ce qui suit :
I
1.1 Nous pensons que dans le contexte de la mondialisation, la sécurité est devenue notion universellement partagée avec des dimensions transnationales, de grande envergure et d’interconnexion de plus en plus importantes. Les pays de la région partagent des intérêts communs et des préoccupations sécuritaires. Aucun pays ne peut demeurer immunisé contre des problèmes de sécurité. Nous devrions aspirer à une sécurité commune, complète, coopérative et durable sur la compréhension commune que nous avons pu atteindre.
1.2 Nous réitérons notre désir collectif de mener vers l’avant l’esprit de solidarité, de coopération et d’assistance mutuelle ; de respecter la souveraineté de chacun ; d’aspirer au développement et au progrès collectifs ; et de rester engagés pour construire un environnement de sécurité en Asie basé sur l’assurance, la confiance mutuelle, le bon esprit de voisinage, le partenariat et la coopération entre tous les Etats, profondément enraciné dans le cœur des peuples asiatiques.
1.3 Nous maintenons qu’aucun Etat ne renforcera sa sécurité aux dépens de la sécurité des autres Etats. Ayant à l’esprit la responsabilité principale du Conseil de sécurité des Nations Unies en vertu de la Charte des Nations Unies pour le maintien de la paix et la sécurité internationales, nous soulignons qu’aucun Etat, groupe d’Etats ou organisation peuvent avoir la responsabilité éminente de maintien de la paix et de la stabilité.
1.4 Conformément à la Charte des Nations Unies et du droit international, nous réaffirmons notre volonté de respecter la souveraineté de chacun, l’indépendance, l’intégrité territoriale et l’inviolabilité des frontières internationalement reconnues ; de nous abstenir dans nos relations avec l’international de la menace ou l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, car incompatible avec les buts et principes de la Charte des Nations Unies ; d’encourager le règlement des différends par des moyens pacifiques ; de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats ; de ne pas adopter ou soutenir des actions visant à renverser des gouvernements légitimes ; de respecter l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples conformément à la Charte des Nations Unies et du droit international ; de respecter les droits de l’homme et les libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion ; et de respecter la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, culturel ou humanitaire. Nous renonçons également à l’application de doubles standards dans les affaires internationales.
1.5 Nous réaffirmons que la diversité des traditions, des cultures et des valeurs en Asie est un atout précieux pour le riche contenu des relations de coopération entre les Etats membres de la CICA. Nous sommes prêts à mener de vastes dialogues entre cultures, civilisations et religions ; encourager l’inclusion, l’apprentissage mutuel et la compréhension ; insister sur les forces de chacun pour le progrès commun ; et promouvoir la connectivité régionale à travers les contacts de peuple à peuple.
1.6 Nous respecterons le droit de chacun de choisir librement et de développer nos systèmes politiques, sociaux, économiques et culturels.
II
2.1 Nous soutenons l’Organisation des Nations Unies jouant un rôle de premier plan dans la sauvegarde et la promotion de la paix, la coopération et la sécurité ainsi que dans la promotion du développement commun, des droits humains et de la primauté du droit international. Il y a un besoin urgent pour la communauté internationale de renforcer la coopération pour faire face conjointement et efficacement au terrorisme, à l’extrémisme violent, à la criminalité transnationale organisée, au trafic illicite de drogues et à la corruption, ainsi qu’à d’autres menaces et défis tels que la raréfaction des ressources et le changement climatique, conformément aux instruments internationaux applicables.
2.2 Nous soulignons que la communauté internationale doit lutter conjointement contre le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations Unies et soutenir la pleine mise en œuvre de la stratégie antiterroriste mondiale de l’Organisation des Nations Unies. Nous soulignons également la nécessité de réduire conjointement la propagation du terrorisme et des idéologies extrémistes et de promouvoir la tolérance interreligieuse et interethnique, le dialogue et la compréhension. Dans ce contexte, nous accueillons l’adoption de la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies intitulée : « Un monde contre la violence et l’extrémisme violent » (A/RES/68/127) [cf. encadré à la page I], initiée par la République islamique d’Iran, et appelons à la pleine mise en œuvre de cette résolution.
2.3 Nous réaffirmons l’importance de la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales et de notre engagement à remplir ces obligations, conformément à la Charte des Nations Unies, à la Déclaration universelle des droits de l’homme, au droit international et aux autres instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme. Nous réaffirmons en outre que tous les droits humains sont universels, interdépendants, indissociables et indivisibles. La communauté internationale doit traiter des droits de l’homme globalement, de manière équitable et équilibrée. Bien que l’importance des particularismes nationaux et régionaux et la diversité historique, culturelle et religieuse doivent être pris en compte, il est du devoir des Etats, quel que soient leurs systèmes politique, économique et culturel, de promouvoir et de protéger tous les droits de l’homme et les libertés fondamentales.
2.4 Nous soulignons que le séparatisme et l’extrémisme violent sont des menaces pour la souveraineté de l’Etat, l’unité, l’intégrité territoriale, la sécurité et la stabilité. Nous ne soutiendrons pas les mouvements d’entités séparatistes sur le territoire d’un autre Etat membre. Nous réitérons également notre détermination à ce que nos territoires ne soient pas utilisés par les mouvements et entités séparatistes et nous ne mettrons pas en place quelque type de relations ou communications avec les séparatistes que ce soit.
2.5 Nous reconnaissons que toutes les mesures nécessaires sont utiles aux niveaux national, régional et mondial afin de coopérer pour réduire de manière significative et finalement éradiquer la souffrance de la faim, la malnutrition et la pénurie alimentaire causées par de nombreuses raisons, y compris les guerres, les actes belligérants et les occupations militaires. La communauté internationale doit déployer des efforts conjoints pour accroître les investissements dans l’agriculture et le développement rural pour garantir le droit à une nourriture suffisante, en particulier pour les femmes et les enfants. Nous appelons à l’ouverture des marchés, l’augmentation du financement national et international pour l’agriculture et le développement rural ; la promotion de la production agricole durable ; la réduction de la pauvreté ; et à promouvoir l’alimentation pour tous. Nous croyons qu’un système de commerce universellement réglementé, ouvert, non discriminatoire et équitable promouvra le développement agricole et rural dans les pays en développement et contribuera à la sécurité alimentaire mondiale. Nous reconnaissons également la nécessité de s’attaquer aux causes profondes de la volatilité excessive des prix des denrées alimentaires, y compris les causes structurelles à tous les niveaux.
2.6 Nous reconnaissons que la sécurité énergétique a un impact direct sur le développement durable aux niveaux national, régional et mondial et sur le bien-être de la population dans tous les pays. Nous nous engageons à promouvoir et à renforcer la sécurité énergétique en accord avec le concept de développement durable et de l’éradication de la pauvreté tel que défini dans le résultat final de Rio+20 en prenant en compte les priorités et les besoins de tous les pays, les pays en développement en particulier. Nous croyons que la diversification des sources d’énergie et les itinéraires de livraison viseront à accroître la compétitivité des marchés internationaux de l’énergie. La communauté internationale devrait, sur la base du principe des « responsabilités communes mais différenciées », promouvoir et renforcer la sécurité énergétique, ce qui représenterait une coopération mutuellement bénéfique et des formes diversifiées de développement, en particulier dans les pays en développement, visant à soutenir le développement économique et social. Les pays devraient aussi intensifier la recherche et la promotion des technologies énergétiques de pointe, y compris les combustibles fossiles, prendre les mesures nécessaires, le cas échéant, pour développer des projets communs d’infrastructure et d’assurer le niveau nécessaire des investissements dans les capacités de production, ainsi que de développer vigoureusement des ressources énergétiques respectueuses de l’environnement et économiquement performantes.
2.7 Nous soulignons que les efforts conjoints pour la promotion de la connectivité régionale, en particulier des systèmes de logistique intégrés et de transport compétitifs, aideront à parvenir à une utilisation plus efficace des opportunités commerciales entre les Etats membres et à accélérer la coopération régionale et internationale de transport et de transit qui serviront le développement économique durable.
2.8 Nous réaffirmons notre attachement à la non-prolifération, le désarmement et les utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire, comme aussi stipulé dans les documents pertinents de la CICA, en particulier celles adoptées lors de Sommets et au niveau ministériel. Nous soulignons la menace posée par la persistance et la prolifération des armes nucléaires pour la paix et la sécurité dans le monde. Nous notons l’initiative de la République du Kazakhstan de proposer l’adoption d’une Déclaration universelle sur un monde exempt d’armes nucléaires à l’Assemblée générale des Nations Unies [cf. encadré à la page I]. Nous soutenons l’élimination totale des armes nucléaires au niveau mondial et le renforcement à tous les égards du régime de non-prolifération nucléaire sur la base des principes de non-discrimination et de sécurité égale, indivisible et non diminuée pour tous les Etats.
2.9 Nous soutenons l’établissement d’un Moyen-Orient exempt d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive, sur la base d’arrangements librement conclus entre les Etats de la région concernée.
2.10 Nous nous félicitons du statut de zone exempte d’armes nucléaires de l’Asie centrale, qui est une contribution importante au renforcement du régime mondial de non-prolifération. A cet égard, nous félicitons la signature le 6 mai 2014 par cinq Etats1, parties au Traité de non-prolifération (TNP), du Protocole sur les garanties négatives de sécurité envers le Traité sur une zone exempte d’armes nucléaires en Asie centrale [accord de Semeï].2
2.11 Nous nous félicitons également de la Déclaration de la Mongolie de septembre 2012 [cf. encadré à la page I] et des cinq Etats dotés de l’arme nucléaire et signataires du TNP, déclarant que le statut de zone exempte d’armes nucléaires de la Mongolie est une contribution concrète à la non-prolifération et au renforcement de la confiance et de prévisibilité dans la région.
2.12 Nous soutenons le droit inaliénable de tous les Etats de développer et d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, y compris la production d’électricité, dans le respect de leurs obligations de non-prolifération et de leurs engagements découlant d’accords auxquels ils sont parties ; en particulier les accords de garanties de l’AIEA [Agence internationale de l’énergie atomique].
2.13 Nous prenons note de l’offre du Kazakhstan d’accueillir sur son territoire une banque de l’AIEA contenant de l’uranium faiblement enrichi et demandons à l’AIEA de faire en sorte que cet uranium faiblement enrichi puisse être mis à disposition de tous les Etats membres sans conditionnalités qui nuisent au statut de l’AIEA.
2.14 Nous notons avec satisfaction que les Sommets sur la sécurité nucléaire s’étant tenus à Washington, Séoul et La Haye ont contribué à présenter des mesures pour renforcer de manière concrètes la sécurité nucléaire et radiologique.
2.15 Nous prenons également note de la conférence internationale sur le désarmement et la non-prolifération avec la devise « L’énergie nucléaire pour tous, l’arme nucléaire pour personne » qui s’est tenue à Téhéran les 17–18 avril 2010.
2.16 Nous croyons que les technologies de l’information et de la communication ont grandement favorisé l’économie et le bien-être social de l’humanité, mais ils peuvent aussi être utilisés à des fins contre la paix et la sécurité internationales. Nous sommes profondément convaincus que la coopération internationale, ainsi que la coopération dans l’élaboration de normes internationales et de règles et principes de comportement responsable des Etats dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication sont extrêmement importants pour réduire les risques et améliorer la sécurité. Les Etats membres de la CICA sont prêts à travailler ensemble pour construire un espace d’information pacifique, sûr, ouvert et coopératif.
2.17 Nous soutenons pleinement la mise en œuvre du Think Tank international pour les pays en développement sans littoral, créé en juillet 2009 à Oulan-Bator, en Mongolie. Nous exhortons les pays sans littoral d’Asie centrale à ratifier ou à adhérer dans les meilleurs délais à l’accord multilatéral de septembre 2010 pour un Think Tank international des pays en développement sans littoral, afin de pouvoir le mettre entièrement en œuvre. Nous reconnaissons que le rôle potentiel de ce Think Tank serait de fournir un soutien technique et de renfort pour les capacités des pays membres et jugeons souhaitable qu’il collabore avec les réseaux et les initiatives existantes dans la région
III
3.1 Nous exprimons notre soutien à la conclusion pacifique et ordonnée des développements en cours au Moyen-Orient et Afrique du Nord, en conformité avec la Charte des Nations Unies, du droit international et des aspirations légitimes des peuples de la région.
3.2 En tenant compte des positions différentes sur le processus de paix au Moyen-Orient, nous restons préoccupés et nous appelons toutes les parties concernées à mettre en œuvre toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies pour atteindre la paix et la sécurité globales, justes et durables ainsi que la stabilité dans la région par la reprise des négociations pour établir un Etat de Palestine, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies et sur une base juridique internationalement reconnue dans le but de parvenir à la solution à deux Etats vivant en paix et en sécurité l’un et l’autre, tout en préservant pleinement la paix, la sécurité, la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de tous les autres Etats de la région. La communauté internationale, y compris le Quartet, devrait continuer à fournir des efforts visant à réaliser cet objectif.
3.3 Nous reconnaissons l’importance du dialogue et de la coopération régionale comme moyen de renforcement de la confiance en Asie du Nord. A cet égard, nous nous félicitons des initiatives pertinentes de pays de la région, y compris le « Dialogue d’Oulan-Bator sur la sécurité en Asie du Nord-Est » proposé par le président de la Mongolie et celui de l’« Initiative pour la coopération et la paix en Asie du Nord-Est (NAPCI) » proposée par le Président de la République de Corée. Nous espérons que ces initiatives peuvent créer des synergies avec d’autres initiatives et apporter une contribution importante au renforcement de la confiance et de la coopération dans le domaine de la sécurité dans la région et au-delà.
3.4 Nous croyons que le processus de paix et de réconciliation en Afghanistan devrait être mené et dirigé par les Afghans. Nous appelons les groupes d’opposition armés afghans à renoncer à la violence, à rompre les liens avec Al-Qaïda et d’autres organisations terroristes et à respecter la Constitution de la République islamique d’Afghanistan. Nous félicitons le peuple et le gouvernement afghans pour la tenue des récentes élections présidentielles et provinciales qui marquent la transition pacifique du pouvoir d’un gouvernement élu à un autre. Nous prenons note de l’achèvement du processus de transition des forces armées de la FIAS aux forces armées afghanes à la fin de 2014 et du début de la décennie de transformation. Dans ce contexte, nous restons déterminés à soutenir l’Afghanistan et à travailler avec le reste de la communauté internationale afin de contribuer à la sécurité, à la stabilité, à la croissance et au développement économique de l’Afghanistan et de la région. Nous reconnaissons le rôle important et impartial des Nations Unies ainsi que des contributions d’organisations et d’initiatives pour aider l’Afghanistan à atteindre ces objectifs régionaux. A cet égard, nous soutenons la Chine pour l’organisation de la quatrième Conférence ministérielle des Affaires étrangères sur le Processus d’Asie centrale–Istanbul concernant l’approfondissement de la coopération pour la sécurité et la prospérité durables dans la région d’Asie centrale à Tianjin en août 2014.
Nous reconnaissons que le terrorisme, l’extrémisme violent et les drogues illicites constituent une grande menace pour la sécurité et la stabilité de l’Afghanistan, dans la région et au-delà. Tout en appréciant les efforts nationaux afghans et la coopération régionale et internationale pour relever le défi du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, à savoir le démantèlement des sanctuaires et refuges terroristes, et la perturbation de tout soutien financier et tactique pour le terrorisme, nous mettons l’accent sur la nécessité de poursuivre ces efforts. Il est nécessaire que la communauté internationale aide l’Afghanistan à lutter contre la production de drogues illicites et le trafic, et dans la promotion de moyens de subsistance alternatifs. Il faut également qu’elle prenne d’autres mesures nécessaires pour la lutte contre les drogues illicites, les précurseurs et la consommation dans le monde entier.
Dans ce contexte, nous appelons tous les Etats membres à intensifier les activités visant à lutter contre le commerce illicite des drogues et à intensifier les activités de la prévention du détournement des précurseurs chimiques utilisés pour la production de drogues illicites, de la réduction de l’abus des drogues et de la dépendance, à l’aide d’une approche globale, et détecter et bloquer les flux financiers liés au trafic illicite de drogues et de précurseurs.
3.5 Nous sommes inquiets suite au fait que le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan n’est toujours pas résolu et qu’il continue de menacer la sécurité internationale et régionale. Nous soutenons une solution pacifique de ce conflit sur la base des principes et normes du droit international et des décisions et documents adoptés dans ce cadre. A cet égard, nous demandons au Groupe de Minsk de l’OSCE de revigorer ses efforts en vue du règlement de ce conflit.
IV
4.1 Nous reconnaissons et apprécions les efforts de tous les Etats membres de la CICA, ayant activement mené le dialogue et coopéré dans le renforcement des mesures de confiance (MDC), depuis la fondation de la CICA. Nous sommes prêts à renforcer la coopération ; travailler sur l’évolution future des processus de la CICA ; et soutenir la CICA à jouer un rôle plus important dans les affaires asiatiques. Nous sommes prêts à agir sur la « Déclaration de Shanghai », adoptée lors du Sommet et contribuer à instaurer une paix durable et de prospérité commune en Asie.
4.2 Nous saluons les efforts des pays de coordination et de co-coordination qui promeuvent la coopération par diverses mesures de confiance. Nous apprécions la création du Conseil de la jeunesse de la CICA et du Conseil des affaires de la CICA ; et la tenue de trois forums d’affaires de la CICA à Bangkok, Istanbul et Iekaterinbourg. A cet égard, nous félicitons en particulier les efforts déployés par la Fédération de Russie et la République du Kazakhstan pour réaliser des progrès dans les domaines économiques et humains. Nous sommes engagés à promouvoir les mesures de confiance dans divers domaines et d’élargir le dialogue à long terme et la coopération entre les Etats membres.
4.3 Nous réaffirmons que l’éradication de la pauvreté est le principal défi auquel est confronté le monde d’aujourd’hui et que c’est une exigence indispensable pour le développement durable. Nous reconnaissons l’importance du développement durable en fonction des circonstances et des priorités nationales et de tous les principes de la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement, y compris, notamment, le principe de responsabilités communes mais différenciées, comme énoncé au principe 7 de cette dernière. Nous décidons en outre d’accélérer nos efforts vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement d’ici à 2015. Nous croyons que les objectifs de développement durable en cours de développement au travers du mandat de Rio+20 doivent traiter efficacement les trois piliers du développement durable et afin de contribuer à l’Agenda de développement post-2015.
4.4 Nous soulignons le rôle important de l’équilibre du système commercial multilatéral, bénéfique à la réalisation des objectifs de développement de tous les Etats membres. Dans ce contexte, nous soutenons la reprise rapide du processus d’adhésion de certains Etats membres de la CICA à l’Organisation mondiale du commerce.
V
5.1 Nous apprécions le travail effectué par le Secrétariat de la CICA pour développer la CICA ; et nous soutenons le renforcement du Secrétariat pour qu’il puisse mieux s’acquitter de son mandat. Nous lançons un appel à tous les Etats membres de la CICA à verser des contributions volontaires au budget du Secrétariat. Nous nous félicitons du projet de déménagement du Secrétariat de la CICA à Astana, capitale de la République du Kazakhstan.
5.2 Nous nous félicitons vivement de la contribution faite par l’Ambassadeur Ç ?nar Aldemir en tant que directeur exécutif de la CICA pour le développement et le renforcement du processus de la CICA.
5.3 Nous nous félicitons de l’adoption de nouvelles règles de procédure de la CICA.
5.4 Nous soulignons l’importance de renforcer la coopération, le partenariat et les relations extérieures entre la CICA et d’autres organisations et forums régionaux et internationaux. A cet égard, nous encourageons le Secrétariat de la CICA à poursuivre ses efforts pour nouer des relations au niveau institutionnel avec les organisations et forums régionaux et internationaux.
5.5 Nous nous félicitons également de la signature du protocole d’accord entre le Secrétariat de la CICA et le Secrétariat de l’OCS en marge du Sommet de Shanghai de la CICA.
5.6 Nous demandons aux Etats membres, qui ne l’ont pas déjà fait, de ratifier rapidement le Statut du Secrétariat de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie. Nous demandons également aux Etats membres qui ne l’ont pas encore fait, de signer et ratifier la Convention sur les privilèges et immunités du Secrétariat, son personnel et ses représentants des Etats membres de la Conférence sur l’interaction et les mesures de confiance en Asie.
VI
6.1 Nous exprimons notre profonde gratitude pour la contribution importante apportée par le Président de la République du Kazakhstan, SE Noursoultan Nazarbaïev, à la création, le développement et la croissance de la CICA comme le président fondateur.
6.2 Nous saluons vivement le travail effectué par la République de Turquie, qui a assuré la présidence de la CICA depuis 2010. Pendant ces quatre années, sous la direction éclairée de la Turquie, on a assisté à des progrès importants dans la réalisation des objectifs et des principes de la CICA.
6.3 Nous saluons et soutenons la Chine dans sa présidence de la CICA et nous sommes confiants que la Chine, en étroite coopération avec les autres Etats membres et les observateurs, poursuivra ses efforts pour accroître la coopération et le développement de la CICA à un niveau supérieur.
6.4 Nous sommes heureux de constater un intérêt croissant pour le processus de la CICA. A cet égard, nous félicitons la République populaire du Bangladesh et l’Etat du Qatar en tant que nouveaux membres de la CICA.
6.5 Nous nous engageons à tenir la cinquième Réunion des ministres des Affaires étrangères de la CICA en 2016 et le cinquième Sommet de la CICA en 2018.
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