Monsieur le Président Zelensky, cher Volodymyr,
chers amis,
chers collègues,
La Crimée, c’est l’Ukraine, et je suis heureux d’être ici avec vous à l’occasion de ce premier sommet de la plateforme pour la Crimée, à la veille du 30e anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine.
Et j’irai droit au but : indépendance est synonyme de souveraineté ; et synonyme d’intégrité territoriale à l’intérieur de frontières reconnues au niveau international. Je suis ici pour réaffirmer la position indéfectible de l’UE : nous ne reconnaissons et ne reconnaîtrons pas l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie. Nous continuerons à appliquer résolument notre politique de non-reconnaissance. Et nous nous opposerons fermement à toute violation du droit international.
De telles actions illégales ont un prix, qui est élevé, et le restera : les mesures restrictives imposées par l’UE, et régulièrement renforcées depuis 2014, en témoignent clairement. Ces mesures sont complétées par des lignes directrices détaillées qui restreignent les activités de l’UE dans la péninsule : notre objectif est de veiller à ce que l’annexion illégale ne soit en aucun cas légitimée.
Comme vous le savez, l’UE a également mis en place des mesures visant à atténuer les conséquences de l’annexion pour l’Ukraine, en mettant l’accent sur les régions ukrainiennes adjacentes à la Crimée. Ces mesures s’inscrivent dans le soutien global sans précédent que nous apportons à l’Ukraine et dans le contexte de notre ambitieux accord d’association : depuis 2014, l’UE a consacré à votre pays plus de 16 milliards d’euros.
L’annexion illégale et la situation en Crimée et aux alentours doivent rester au premier rang des priorités internationales. C’est pourquoi la plateforme internationale pour la Crimée bénéficie de notre soutien politique maximal. L’annexion illégale constitue un affront à l’ordre international fondé sur des règles, qu’il est de notre intérêt vital à tous de préserver. C’est la raison pour laquelle nous appelons à un soutien international aussi large que possible face à l’annexion de la Crimée, au moyen de mesures de non-reconnaissance et d’activités de plaidoyer dans les enceintes internationales.
Malheureusement, la Russie continue de prendre des mesures qui multiplient les effets négatifs de l’annexion. La poursuite de la militarisation de la péninsule a une incidence considérable sur la sécurité dans la région de la mer Noire. Il faut mettre un terme à cette situation. La situation en matière de droits de l’homme reste dramatique en raison des efforts que déploie la Russie pour intégrer de force la péninsule dans son territoire. Les Tatars de Crimée continuent de subir des persécutions et des pressions, et leurs droits continuent de faire l’objet de graves violations. Il faut que toutes ces actions destructrices actuellement menées contre le patrimoine culturel de la péninsule cessent.
Alors que nous célébrons le 30e anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine, l’UE continuera de soutenir le peuple ukrainien sur la voie empruntée, que vous avez empruntée, en vue d’un avenir stable et prospère.
Nous voulons le dire une fois de plus : l’Ukraine ne sera jamais seule et la Crimée, c’est l’Ukraine.
Je vous remercie.
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