Nous, Président de la République française, Chancelière de la République fédérale d’Allemagne, Premier ministre du Royaume-Uni et Président des États-Unis, nous sommes réunis à Rome aujourd’hui pour évoquer les risques qu’entraîne pour la sécurité internationale l’intensification du programme nucléaire iranien. Nous avons exprimé notre détermination à faire en sorte que l’Iran ne puisse jamais fabriquer ou acquérir une arme nucléaire, ainsi que notre inquiétude vive et croissante face au rythme accéléré des mesures provocatrices prises par l’Iran dans le domaine nucléaire, telles que la production d’uranium hautement enrichi et d’uranium métal enrichi, et ce alors que l’Iran a interrompu depuis le mois de juin les négociations relatives à son retour au Plan d’action global commun (PAGC). Il n’existe en Iran aucun besoin civil crédible de conduire ces activités mais toutes deux sont importantes pour la production d’une arme nucléaire.
Ces mesures sont d’autant plus inquiétantes que l’Iran a dans le même temps réduit sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ainsi que la transparence dont il faisait preuve à son égard. Nous sommes convenus du fait que les progrès constants de l’Iran en matière nucléaire et les obstacles que le pays impose aux travaux de l’AIEA compromettront la possibilité d’un retour au sein du PAGC.
La situation actuelle souligne la nécessité d’une solution négociée permettant le retour de l’Iran et des États-Unis au respect du PAGC et posant les bases de la poursuite d’un dialogue diplomatique destiné à résoudre les autres sujets de préoccupation, les nôtres comme ceux de l’Iran. Dans cet esprit, nous nous félicitons du fait que le Président Biden ait clairement manifesté son souhait de voir les États-Unis revenir au respect du PAGC et continuer à le respecter tant que l’Iran en fait autant.
Nous sommes convaincus qu’il est possible de rapidement parvenir à, et mettre en œuvre, un accord sur le retour au respect du PAGC et de de garantir à long terme que le programme nucléaire iranien est exclusivement destiné à des fins pacifiques.
Le retour au PAGC permettra une levée des sanctions qui aura des répercussions durables sur la croissance économique de l’Iran. Ceci ne sera possible que si l’Iran change de cap. Nous appelons le Président Raïssi à saisir cette opportunité et à reprendre un effort de bonne foi pour faire aboutir nos négociations de toute urgence. C’est le seul moyen sûr d’éviter une escalade dangereuse, qui n’est dans l’intérêt d’aucun pays.
Nous saluons les efforts diplomatiques dans la région déployés par nos partenaires du Golfe pour réduire les tensions, et nous notons qu’un retour au respect du PAGC permettrait à la fois une levée des sanctions rendant possibles des partenariats régionaux renforcés et une diminution du risque de crise nucléaire, laquelle nuirait gravement à la diplomatie régionale. Nous affirmons également notre détermination commune à faire face aux préoccupations plus larges en matière de sécurité que suscitent les actions de l’Iran dans la région.
Nous sommes déterminés à continuer de travailler en étroite collaboration avec la Fédération de Russie, la République populaire de Chine et le Haut représentant de l’Union européenne, en sa qualité de coordonnateur, pour apporter une solution à ce défi essentiel.
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